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À quand le développement de l'Isobus en viticulture ?
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Dans les vignes
À quand le développement de l'Isobus en viticulture ?

Les tractoristes sont prêts à livrer la technologie de communication « machine to machine ». Mais les fabricants d’outils et les viticulteurs y opposent encore nombres de freins.
Par Vincent Gobert Le 21 novembre 2018
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À quand le développement de l'Isobus en viticulture ?
«

 Je suis convaincu de l’intérêt pour la viticulture ». C’est sur cette parole optimiste que Gilbert Grenier, professeur à Bordeaux Sciences Agro, conclut la conférence du 20 novembre dédiée à l’Isobus. Il est vrai que cette technologie de communication entre tracteur et outil connaît un succès croissant en grandes cultures. Ces dernières années, elle se voit par exemple appliquée à presque tous les intrants dont l’application peut être différenciée ou modulée : semences, engrais minéral, amendements organiques, produits phytosanitaires, irrigation et même travail du sol. Pourtant, en viticulture, rares sont encore ceux qui se mettent à l’utilisation de l’Isobus. Alors pourquoi ce constat ? Et qu’est-ce qui convainc Gilbert Grenier d’un intérêt prochain ?

Recherche et développement

Si les grands tractoristes sont prêts à décliner l’Isobus sur leur gamme vigneron, il n’en est pas forcément de même pour les tractoristes spécialisés, car certains ne maîtrisent pas dans leur bureau R&D la technologie. Et quand bien même, certaines limites peuvent s’y opposer, comme par exemple la configuration de la cabine. Un représentant de New Holland avance que la disposition d’un écran dans les cabines plus petites peut gêner les mouvements et la visibilité. De son côté, Gilbert Grenier avance plutôt l’idée que les équipementiers proposent encore beaucoup d’outils n’utilisant pas d’électronique. « Ils ne maîtrisent pas la technologie CAN et le coût de développement spécifique est un frein ». Sans compter la pertinence de l’usage, par exemple sur l’épandage d’engrais, « On n’est pas sur les même nappes qu’en grandes cultures ».

Baisse des coûts

Du côté des viticulteurs, nombreux sont ceux ne voyant pas l’intérêt économique des fonctions permises par l’Isobus, comme la coupure de tronçon ou la modulation. Mais ils sont aussi de plus en plus à remarquer la prise en main de l’isobus par leurs « collègues », polyculteurs-éleveurs ou céréaliers. Pour Gilbert Grenier, « l’investissement est pertinent si on a de la variabilité. L’entreprise Defisol montre que le gain potentiel peut s’élever à 70 à 80 euros par hectare, sans compter le gain en qualité de récolte. Le prix de la technologie a, lui, fortement diminué depuis quelques années ». Sur le prix du guidage grâce à la précision permise par la technologie RTK, le professeur imagine aussi une prochaine baisse des coûts.

Contrôle de l’avancement par l’outil

Pour New Holland, l’un des freins des vignerons sur l’investissement dans la technologie Isobus est aussi l’absence du chainon de la production de données qualifiées par l’observation des parcelles, la caractérisation de leur variabilité inter et intra-parcellaire et la production des cartes de modulation. « Mais l’usage de l’Isobus va se développer avec celui des outils, prévient Gilbert Grenier. D’autres possibilités s’ouvrent avec l’Isobus de classe 3 qui permet par exemple le contrôle de l’avancement du tracteur par l’outil ». Dans un usage premier, la simple coupure de tronçon est déjà intéressante, « que ce soit en tournière, en succession de parcelles, les gains peuvent déjà être de 10 à 20 % » prévient New Holland. « La récolte sélective sera aussi une voie, pense le professeur. Il y a un intérêt avec l’aide de cartes et capteurs de récolter deux types de zones pour des vins différents. En terme de rentabilité, ça peut être conséquent ».

Production de données

Côté production de données, nombre de travaux ont tout de même débuté. Les prestations par drones se sont par exemple multipliées et proposent aux producteurs les cartes d’indices de végétation puis de modulations au format « shape » acceptées dans les terminaux des tracteurs. Quant au référencement géographique et au guidage, certes optionnel dans l’utilisation de l’Isobus, New Holland vante lors de la conférence son propre réseau RTK national et européen de précision au centimètre qui dispense le producteur de disposer des balises sur sa ferme. « Ne reste pour lui que l’abonnement », précise-t-il. Mais dans le même temps, le constructeur « privilégie des partenariats, comme par exemple avec Berthoud, donc n’est pas sur l’Isobus mais fonctionne de manière privée ». Pour les viticulteurs, la route de l’Isobus est encore longue et semée d’embûches.

 

 

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