Créer seulement une étiquette comme beaucoup le font ne m’intéressait pas » pose dans un communiqué l’artiste Philippe Pasqua, qui a fait dans l’inédit en implantant des vignes sculptées dans le métal sur une parcelle du château La Gaffelière (38 hectares de vignes, dont 22 ha de premier grand cru classé de Saint-Émilion). « L’art de Philippe Pasqua ne peut pas plaire à tout le monde. Tout comme nous ne forçons personne à aimer les vins de La Gaffelière » prévient Alexandre de Malet Roquefort, le propriétaire de La Gaffelière, lançant un « qui nous aime, nous suive ».
En cours, l’installation de 27 pieds de vignes de bronze chromé à Saint-Émilion ne laisse pas indifférent par son originalité revendiquée. « Personne n’a jamais associé l’art à un vignoble de cette façon aussi fusionnelle. La sculpture irréelle va se mêler à la terre de la vraie vigne, celle du vignoble qui perpétue la vigne. Ma vigne, comme fossilisée, va devenir immortelle. Éternelle » explique Philippe Pasqua, qui inscrit logiquement ce projet dans la lignée de sa série Vanités (des crânes humains dorés et ornés de papillons naturalisés).


Sobrement intitulée « l’Éternelle Création », l’œuvre est en cours d’installation jusqu’à cette fin octobre, les ceps de métal étant plantés puis ornés de leurs branches et feuilles. En tout, 27 pieds de vignes en bronze chromés vont être disposés, remplaçant à presque l’identique ceux arrachés l’été 2017. Chaque cep a en effet été moulé et sculpté sur le modèle de celui arraché.