a succession des millésimes difficiles montre peu à peu ce que le changement climatique aura comme conséquence sur la production viticole. Ce millésime 2018 en est un énième exemple. Devant ce constat, ne faudrait-il pas lancer en France, un grand projet autour de l’adaptation des pratiques viticoles aux évolutions climatiques ? Dans le domaine, la France mène, certes, quelques projets de recherche. Mais cet enjeu ne mériterait-il pas davantage ? Ne faudrait-il pas mieux coordonner les recherches, s’assurer de la transdisciplinarité, construire un budget ambitieux pour, au final, créer un élan autour de cet enjeu collectif, qui touche le quotidien de chaque viticulteur, vigneron, coopérative, négoce ? La viticulture a, par exemple, besoin de repères techniques sur l’irrigation, le choix des parcelles, les palissages, les effets de l’ombrage, les variétés moins riches en alcool, la protection contre la grêle et celle contre le gel… La filière a besoin de données pour mesurer son impact sur le changement climatique, comment agir pour diminuer ses émissions, comment elle participe au stockage du carbone.
Le dépérissement du vignoble a su fédérer les laboratoires de recherche et instituts techniques autour de cette lutte où la perte de rentabilité se mesure en argent sonnant et trébuchant. Ce plan national ne pourrait-il pas inspirer un vaste projet sur la thématique du changement climatique ? Les outils sont à portée de main, ne reste plus qu’à créer la dynamique.