ousins germains, les 14 copropriétaires du château de Sales viennent de choisir parmi eux Marine Treppoz, pour présider le château de Sales. Et de lui adjoindre Vincent Montigaud pour le diriger. Les cousins héritiers de la famille de Lambert ont également transformé la structure juridique du château, pour créer une société d’exploitation, la SAS remplaçant la SCEA gérée par leur père/oncle Bruno de Lambert. Ce dernier venant de prendre sa retraite.
Revendiquant le titre de « plus vaste propriété » de l’appellation Pomerol avec 48 hectares de vigne (soit 6 % de la surface viticole de l’AOC), le château de Sales n’est pas peu fier d’être « l’unique domaine bordelais à s’être transmis dans son intégralité* de génération en génération depuis la fin du XVe siècle ». Louée en 1464 aux moines de Saint-Émilion par Bertrand de Sauvanelle, la propriété a été achetée dans la foulée et s’est transmise en lignée directe. Prenant sa retraite, Bruno de Lambert représentait la vingt-quatrième génération à diriger le domaine, avec ses trois sœurs. La propriété produit un premier vin, le château de Sales (120 à 150 000 cols produits annuellement), et une deuxième étiquette, le château Chantalouette (60 à 90 000 bouteilles/an).
Diplômée d’HEC et d’une maîtrise en mathématiques, Marine Treppoz a d’abord travaillé pour les cinémas Gaumont, avant de travailler pour le fond de capital-risques Viventures, puis diriger un studio de jeux vidéos et conseiller un assureur spécialisé dans les sociétés pétrolières. N’ayant pas d’expérience du monde viticole, elle sera secondée par Vincent Montigaud, qui a quitté le groupe Baron Philippe de Rothschild, dont il dirigeait le domaine de Baron’Arques (43 ha de vignes à Limoux).
Pour le volet technique, Marine Treppoz continuera de s’appuyer sur le directeur technique du château de Sales, Frédéric Laborde, ainsi que sur l’œnologue-conseil Jean-Claude Berrouet et le conseiller viticole Gilles Rey.
* : Du moins à 3 hectares de vigne près, perdus suite à la Révolution.