3.9 % : c’est la baisse que prévoit d’appliquer la Commission européenne sur le budget de l’OCM viti-vinicole. Pour le secteur, cette baisse est inacceptable. Notamment, parce que le succès du secteur vitivinicole européen dépend de l’aide financière européenne pour investir, promouvoir et exporter les vins. L’annonce d’une position commune de la France et de l’Allemagne sur le maintien du budget de la PAC est donc une bonne nouvelle.
Les deux ministres françaises et allemandes, Stéphane Travert et Julia Klöckner, «demandent que le budget alloué à la PAC soit maintenu à son niveau actuel à 27 Etats membres» pour la période 2021-2027, lors de laquelle le Royaume-Uni ne sera plus membre de l'UE.
L'Allemagne n'avait pas rejoint le groupe de 20 ministres de l'Agriculture qui s'étaient prononcés mi-juin contre les propositions de la Commission européenne: une baisse de 5% du budget dédié à la PAC pour 2021-2027, pour une enveloppe totale de 365 milliards d'euros et alors que certains ont déjà dénoncé des coupes encore plus sévères en terme réels.
Paris et Berlin se sont donné plusieurs objectifs prioritaires dans la réforme de la PAC : relèvement de l'ambition environnementale, amélioration du ciblage des aides directes et renforcement des outils de gestion des risques et des crises, en particulier en vue d'accompagner la restructuration et la montée en gamme des filières agricoles.