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Sur la piste d'une amibe pour lutter contre le mildiou
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Sur la piste d'une amibe pour lutter contre le mildiou

L'entreprise lyonnaise Amoéba conduit actuellement des expérimentations sur un amibe pour lutter contre le mildiou ; les premiers résultats obtenus en serre seraient très bons, notamment par rapport aux produits de biocontrôle déjà sur le marché.
Par Juliette Cassagnes Le 22 mai 2018
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Sur la piste d'une amibe pour lutter contre le mildiou
Les amibes sont des micro-organismes unicellulaires ; la souche « Willaertia magna C2c Maky » pourrait ainsi être utilisée à terme comme produit de traitement contre le mildiou de la vigne - crédit photo : Dessin de CG Ehrenberg - site wikipedia
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a société lyonnaise Amoéba, créée en 2010, développe depuis plusieurs années un biocide biologique produit à partir d'une amibe, « Willaertia magna C2c maky ». Cet agent, qui a des propriétés antibactériennes naturelles, est naturellement présent dans l'eau. Il présente un intérêt dans le traitement des eaux usées ou polluées.

L'entreprise s'est récemment intéressée à l'action que pouvait avoir ce biocide sur les champignons responsables des maladies des cultures et notamment la vigne. Après des essais concluants réalisés in vitro sur le mildiou en 2017, elle est passée à des essais sur vignes in planta, sous serre, qu'elle a sous-traité à Conidia, prestataire et expert indépendant « reconnu dans le domaine ».

Une efficacité de 90% de l'agent biocide

Amoéba annonce des résultats « très prometteurs » : le niveau d'efficacité de l'amibe, appliqué dans un produit formulé, a atteint un taux de 90%, soit un chiffre bien supérieur aux efficacités habituellement constatées pour les produits de biocontrôle, plutôt autour de 50%. Les détails du protocole et des résultats n'ont cependant pas été communiqués.

Une nouvelle série de tests, toujours en serre, est planifiée sur 2018 afin de préparer les essais "au champ", prévus en 2019. Selon les précédents retours d'expérimentations sur les produits de biocontrôle déjà homologués, il est à craindre que le passage en conditions réelles de ce produit entraîne une baisse du taux d'efficacité...

Cette étape de « validation » grâce à ces essais in planta va permettre à la société d’initier le dossier réglementaire et « d’accélérer les discussions avec des acteurs du marché pour un potentiel partenariat ». « Nous recherchons des acteurs du marché à-même de développer et de mettre sur le marché de nouveaux produits de biocontrôle », précise celle-ci.

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