e cuivre est en cours de réhomologation au niveau européen. Le 25 mai, la commission doit soumettre une proposition de ré-approbation de la matière active pour 2019. Et, une nouvelle baisse des doses autorisées devrait être débattue. Quelle sera la position du gouvernement français ? Verdict dans quelques jours. Mais la Fnab est inquiète et estime qu’aujourd’hui l’usage du cuivre est menacé. Or cette matière active reste aujourd’hui indispensable dans plusieurs filières bio, notamment en viticulture. Dans un communiqué paru le 14 mai, la Fnab demande donc au gouvernement d’être cohérent et de défendre la matière active. « Le réseau Fnab ne comprendrait pas que le gouvernement français soutienne une réduction des usages du cuivre dans l’état actuel des données disponibles, sans aucun plan d’action en face ».
« En 40 ans, les viticulteurs et viticultrices bio ont divisé par 5 les doses de cuivre utilisées sans visibilité sur l’avenir de ce produit ni débat réel sur les impacts », estime Jacques Carroget, viticulteur bio dans le Muscadet et secrétaire national viticulture au sein de la Fnab.
L’organisation dénonce la méthodologie utilisée par l’agence de santé européenne pour évaluer l’impact environnemental du cuivre. Elle est identique à celle des produits de synthèse, alors que le cuivre est un minéral simple. Selon la Fnab, il y a là « une incohérence ».
« Nous avons proposé la mise en place d’un réseau de surveillance participatif et citoyen pour analyser les impacts des usages actuels du cuivre sur l’environnement. On nous répond que toutes les données sont là. C’est un dialogue de sourd », regrette Sylvie Dulong, viticultrice bio dans le Bordelais et secrétaire nationale viticulture au sein du réseau Fnab.