Champagne
Il désherbe 20 ha en 12 heures !

Prestataire viticole à Verzy (Marne), il a réussi son défi : désherber 20 hectares en un temps record. Un challenge pour mettre en lumière le travail du sol, version rapide.
Certains aiment la vitesse sur les circuits. Lui, c’est dans les vignes, avec des interceps à disques crenelés Speedway de Belhomme ! Anthony Chaudron, à la tête depuis dix ans de la société « Le travail du sol champenois » à Verzy (Marne) est passionné par le travail du sol et par la viticulture biologique. Après avoir été salarié viticole pendant quinze ans, il a créé une société de prestation en achetant une vieille charrue. Une belle intuition, car le travail du sol n’était pas encore légion en Champagne en 2008. Aujourd'hui, il désherbe mécaniquement 70 ha, en plus des autres prestations viticoles.
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Le 27 avril, il a donc désherbé sous le rang (d’un mètre de large) 20 ha en douze heures, sur un terrain plat. Un record mondial ! 200 personnes de la filière sont venues voir son travail, intéressées par cette démonstration. « Je suis en contact depuis deux ans avec Mr Belhomme, précise Anthony Chaudron. Je suis allé voir des essais de Speedway dans le Beaujolais, sur des rangs à 1,5 m. Pour les vignes champenoises, il a fallu adapter le matériel en modifiant par exemple le châssis. Grâce au correcteur de dévers automatique, cet outil est également bien adapté au travail en pente ».
Convaincu par l’efficacité de ce matériel et par l’intérêt du désherbage mécanique, Anthony Chaudron s’est donc lancé ce challenge. « Mon objectif est de mettre la lumière sur cette technique, explique-t-il. C’est ma manière de faire avancer les choses. Pour le défi, je suis allé sur une parcelle idéale. Mais avec des disques, on peut désherber 12 ha par jour sur des parcelles morcelées, contre 2 à 3 ha par jour avec des outils classiques. L’intérêt de pouvoir aller vite est que quand on a une petite fenêtre météorologique, on peut faire le travail et ne pas se laisser déborder par la végétation ». L’impossibilité d’arracher les racines des hautes herbes est pour lui le seul bémol à l’usage des disques : « Dans ces situations particulières, il faut recourir aux lames ». Le coût de la prestation est de 200 €/ha pour un passage.