e guidage automatique des tracteurs n’en finit pas de progresser. New Holland teste depuis ce début d’année son tracteur autonome NHDrive dans le vignoble californien de E. & J. Gallo Winery, un des plus grands vignobles au monde. Grâce à cette technologie installée sur le tracteur vigneron T4. 110 F de 107 ch, l’engin doit pouvoir effectuer les traitements phytosanitaires en toute autonomie. « Les enjeux sont importants sur la pulvérisation. L’objectif étant de protéger l’opérateur », souligne Nicolas Morel, chef produit New Holland. Et pour l’heure, l’automatisation de la pulvérisation semble la tâche la plus réalisable sur un tracteur autonome. « Les pulvés sont actuellement les outils les plus avancés en viticulture en terme d’électronique », précise Nicolas Morel. Grâce à ces machines, il est donc possible de gérer automatiquement le débit, de surveiller les problèmes de bouchage ou encore de commander la coupure de tronçon.
Doté d’une batterie de capteurs et GPS embarqués, le T4. 110 F NHDrive doit être capable de faire demi-tour en bout de rang, d’enclencher la prise de force et gérer la pulvérisation. New Holland se penche aussi sur la perception de l’environnement autour du tracteur pour garantir la sécurité des opérateurs qui travailleraient non loin de la machine.
Pour automatiser ses tracteurs, New Holland envisage deux cas de figures. Le tracteur peut être en autonomie totale. Le viticulteur surveille alors la progression de son engin sur son portable ou son ordinateur. Si le tracteur rencontre une branche et s’arrête, le vigneron peut le faire redémarrer à distance. Le T4. 110 F NHDrive peut aussi passer en mode « autonomie supervisée ». Dans ce cas, l’opérateur se trouve aux commandes d’un autre tracteur sur la même parcelle et supervise le travail du véhicule sans pilote. Pour le passage d’une parcelle à l’autre ou la conduite sur route, ce sera au conducteur de se mettre au volant du tracteur.
Pour l’heure aucune démonstration n’est prévue en France. « La règlementation française ne permet pas de faire ce genre d’essais en France. Alors que c’est beaucoup plus souple au États-Unis », explique Nicolas Morel.