e nouveau mandat d’une durée de deux ans sera pour Thierry Coste celui de la négociation de la future Pac. Elu le 18 avril dernier président du groupe de travail vin du Copa-Cogeca, le coopérateur français a déjà lancé la réflexion avec ces collaborateurs européens. Le jour de son élection, la réunion a effet porté sur les propositions que le groupe pourrait porter. « De nombreuses idées ont été soumises, certaines sont très intéressantes et prometteuses. J’ai décidé de créer un site d’échange pour que l’on puisse continuer de construire des propositions » se satisfait Thierry Coste qui souligne vouloir une nouvelle OCM innovante.
La veille de son élection, un groupe de dialogue civile s’est tenu et a permis d’y voir un peu plus clair sur les projets de la Commission européenne sur l’avenir de la politique vitivinicole avant la présentation officielle qui doit avoir lieu fin mai. « Il y aurait des enveloppes nationales mais pas forcément sur les mêmes qu’aujourd’hui ! » prévient Thierry Costes. En particulier, la Commission pourrait vouloir mettre des le bouchées doubles pour permettre le développement des nouveaux cépages (dont les cépages résistants) mais également l’exploration du marché des vins moins alcoolisés (le segment de 9 à 10 °).
Côté gestion du potentiel de production, Thierry Coste s’interroge sur les velléités de la Commission de faire évoluer le dispositif actuel. A la demande de certaines pays ou région, le système pourrait être adapté pour accélérer la croissance du vignoble. Le président du groupe de travail vin du Copa/Cogeca s’y oppose formellement : « il ne faut pas aller au-delà du maintien du système de production. N’oublions pas que nous avons enlevé 170 000 ha, à grand frais, il n’y a pas si longtemps que ça ! ».
Concernant la restructuration, la principale évolution pourrait venir de l’introduction du principe de conditionnalité. Il s’agit de conditionner le versement des aides à l’engagement par le viticulteur d’adopter certaines pratiques innovantes ou vertes. En matière de promotion, la Commission serait plutôt favorable à un statut quo sur les règles. « Nous proposons des adaptations notamment sur la redéfinition de la durée réelle pour la création et la reconnaissance d’une marque sur un marché. Il faudrait également revoir la définition du périmètre d’un marché » milite Thierry Coste.