a filière de l’agroéquipement en France peut se réjouir. « La France est toujours en tête du marché européen et affiche une progression de 1 % pour l’année 2017 », se réjouit Frédéric Martin, président d’Axema. A l’occasion d’une conférence de presse organisé ce mardi 10 avril, le syndicat français des constructeurs de machines agricoles a présenté les résultats économiques de la filière de 2017.
Sur le secteur viti-vinicole, la France s’en sort bien : elle occupe la 2ème place européenne en tant que producteur de matériel pour la viticulture (+ 2,3% en 2017) et la 3ème place d’exportateur mondial (31,8 millions € en 2017). Bien que la balance commerciale française soit déficitaire pour l’ensemble des agroéquipements, elle ne reflète pas les bonnes performances pour le matériel de vendange qui se maintient globalement à 19 millions d’euros sur les 10 dernières années. En 2016, Axema relève une production européenne de pressoirs et fouloirs à 266,8 millions d’euros (+5% par rapport à 2015).
Côté immatriculations, les ventes d’automoteurs affichent de bons résultats : + 4% avec 485 unités. Mais ce n’est pas le cas des ventes de tracteurs vignes et vergers et de machines à vendanger automotrices qui ont respectivement diminué de 5% (3 965 unités) et de 12% (410), New Holland restant leader sur ce marché (26% de parts du marché).
En combinant l’évolution moyenne des salaires et les besoins d’investissement des exploitations agricoles, Axema prévoit pour 2018 une progression de 5 % du marché de l’agroéquipement. Mais cette évolution sera sans doute freinée par la hausse du prix des matières premières à venir, en particulier de l’acier.
Autre bémol : le taux de marge des entreprises de l’agroéquipement en France reste plus faible que ses concurrents européens (16% en France contre 56,9% au Royaume-Unis). « Cela les rend moins compétitives. Mais en contrepartie, la part de la valeur ajoutée dans les salaires et les charges est plus importante », pondère Elodie Dessart, responsable du pôle économique d’Axema. En France, les 4088 entreprises du secteur de l’agroéquipement représentent 56 983 emplois. Et l’emploi a progressé de 6,6% depuis 2010.
Pour voir encore plus loin, Axema s’est projeté en 2035 pour observer le marché de la robotisation. Le syndicat prévoit ainsi des ventes d’ici 2035 avoisinant les 120 000 millions de dollars avec une part importante dans la vente de tracteurs autonomes.