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Lutte contre les tordeuses
Des retours positifs sur les trichogrammes

Bioline commercialise Tricholine vitis, un diffuseur qui contient des trichogrammes. Ces guêpes minuscules parasitent les oeufs de tordeuses. Les retours de terrain sont très positifs.
Par Christelle Stef Le 03 avril 2018
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Des retours positifs sur les trichogrammes
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es trichogrammes sont de toutes petites guêpes parasitoïdes dont les femelles pondent leurs œufs dans ceux des tordeuses (eudémis, cochylis, eulia), empêchant ainsi l’émergence des larves. La société Bioline les a apprivoisées. Elle a développé un diffuseur en carton biodégradable qui héberge 5000 trichogrammes à différents stades de développement. Ces diffuseurs s’accrochent directement sur les ceps ou sur les fils de palissage au tout début des vols à raison de 100 unités/ha. Des guêpes s’en échappent durant deux semaines. Pour couvrir une génération, deux poses sont nécessaires, espacées de 15 jours, sachant qu’une pose coûte 75 €/ha.

Pas besoin de gants pour manipuler les diffuseurs

« C'est un produit prêt à l'emploi. Dès que le viticulteur reçoit les diffuseurs, il doit les poser. S’il a un imprévu, il peut les conserver deux à trois jours à 10 – 12 °C. Mais pas davantage. Contrairement aux Rak et aux Isonet, il n'a pas besoin de mettre de gants pour les manipuler », précise, Sébastien Rousselle, chef marché chez Bioline.

Laurent Duchêne, conseiller spécialisé en viticulture et en œnologie à la chambre d’agriculture de Charente les teste depuis 2014, avec les vignobles Rémy-Martin, pour contrôler la deuxième génération d’eudémis en situation de très forte pression. Les résultats sont concluants. « L’action des trichogrammes est avérée. C’est une solution qui fonctionne bien », rapporte le technicien.

Bonne efficacité

Euralis confirme. Ce groupe coopératif basé dans le Sud-Ouest a fait un essai en troisième génération sur une parcelle de cabernet-franc d’une ferme Dephy en Gironde. « Au 21 septembre, comparé au témoin non traité, les trichogrammes ont réduit la fréquence d’attaque entre 67 % (rangs de pose) et 89 % (rangs intermédiaires) et l’intensité entre 90 % (rang de pose) et 96 % (rangs intermédiaires). Nous avons aussi regardé l’efficacité secondaire sur le botrytis. Elle était de 25 % (rangs de pose) et de 31 % (rangs intermédiaires) en fréquence d’attaque et de 43 % (rangs de pose) et de 55 % (rangs intermédiaires en intensité », rapporte Stéphanie Peyrot.

Leur pose est rapide

LVVD un autre distributeur basé dans le Val de Loire les a aussi testés en 2016 sur 17 plateformes pour contrôler l’eudémis et la cochylis en deuxième génération. « Avec deux poses de 100 diffuseurs, l’efficacité a été similaire à celle du programme insecticide réalisé par les viticulteurs. La pose des diffuseurs est très rapide. Contrairement à la confusion sexuelle, il n’y a pas de surface minimale : on peut protéger de petites parcelles. Les diffuseurs sont biodégradables, il n’y a pas besoin de les retirer en fin de saison », rapporte Xavier Besson, le responsable de l'activité vigne qui a donc référencé Tricholine vitis en 2017.

Echos positifs aussi chez Inovitis, la filiale vigne du groupe Maïsadour. « On a mené des essais en 2015 avec le Gdon du Libournais. En troisième génération d’eudémis, en situation de très forte pression, nous avons obtenu le même niveau d’efficacité qu’avec un traitement insecticide avec Affirm », rapporte Stéphane Giry-Laterrière, référent technique vigne.

Les trichogrammes sont sensibles au soufre

Malheureusement les trichogrammes ne supportent pas le soufre. C’est leur gros inconvénient. Selon Bioline, il faut attendre deux semaines pour effectuer un lâcher après avoir appliqué moins de 6 kg/ha de soufre et quatre semaines après avoir appliqué plus de 6 kg/ha. Selon Xavier Besson c’est un gros frein au développement de la technique. « On ne peut pas la proposer aux vignerons bios », regrette-il. Les trichogrammes sont également sensibles aux insecticides. Difficile donc de les proposer dans les zones de lutte obligatoire contre la cicadelle de la flavescence dorée.

Tenant compte de ces contraintes, Stéphane Giry-Laterrière propose les trichogrammes uniquement dans les zones sans lutte obligatoire contre la flavescence dorée et contre la troisième génération de vers. « A cette période, la protection contre l’oïdium est terminée », indique-t-il. Et, il reste prudent. « On ne présente pas les trichogrammes comme une solution miracle. On conseille aux vignerons de les essayer, notamment ceux qui pratiquent la confusion sexuelle et dont les parcelles isolées ne peuvent être protégées par cette technique », précise le distributeur.

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