a Confédération paysanne de l'Aude et Vinadéis enterrent provisoirement la hache de guerre. La première avait porté plainte en septembre 2016 à l'encontre du second pour « extorsion » des viticulteurs, rémunérés selon « des prix qui ne pouvaient même pas couvrir leur coût de production ». En réponse, le groupe coopératif avait, quelques mois plus tard, à son tour porté plainte pour diffamation, auprès du procureur de la République de Paris.
En août 2017, le tribunal de Carcassonne a choisi de classer sans suite la plainte du syndicat pour « absence d’infraction ». Suite à cette décision et à des « rencontres » entre les deux parties qui se sont déroulées ces derniers mois, le président de Vinadéis a finalement accepté de retirer sa plainte.
En contre-partie, le syndicat s'est engagé à communiquer officiellement cette défaite et le « geste » fait par l'entreprise : « Dans un souci d’apaisement, la Confédération paysanne de l’Aude prend acte que les faits d’extorsion de fonds pour lesquels elle avait déposé plainte (...) ont été classés sans suite », indique le communiqué de presse. Elle y reconnaît aussi publiquement que « le groupe Vinadeis choisit de se désister de son action bien qu’il considère les propos diffamatoires et qu’à l’issue de l’information judiciaire, le juge instruisant le dossier ait lui-même décidé de renvoyer certains membres de la Confédération paysanne devant le tribunal correctionnel ». Six personnes en particulier étaient en effet visées par la plainte de Vinadéis et convoquées en avril prochain au tribunal pour le procès; ces dernières ne seront donc désormais plus inquiétées.
Enfin, le syndicat a aussi promis qu'à l'avenir, il tenterait de « dialoguer et d'exposer ses critiques avant d'attaquer en justice l'entreprise ».