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Sans se mentir, le Muscadet aligne les raisons d’optimisme
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Vignoble nantais
Sans se mentir, le Muscadet aligne les raisons d’optimisme

Plus connue pour ses crises et ses bas prix que la tension et la diversité de ses vins, l’appellation ligérienne se voit à un tournant, où ses forces pourraient dépasser ses faiblesses.
Par Alexandre Abellan Le 06 février 2018
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Sans se mentir, le Muscadet aligne les raisons d’optimisme
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 Muscadet est une marque forte, mais qui ne véhicule pas d’image » diagnostique avec franchise François Robin, le délégué à la communication de la Fédération des vins de Nantes lors d’une conférence ce 5 février, au sein du salon des vins de Loire. Cette table ronde n’était pourtant ni défaitiste, ni acrimonieuse. Ses participants se voyaient plutôt comme les annonceurs d’un tournant pour le vignoble nantais. Constatant l’appétence mondiale pour les vins blancs secs, la filière du Muscadet espère ne plus faire écho aux difficultés de valorisation du Beaujolais, mais suivre le modèle à succès de Sancerre.

Pour rebondir concrètement, le Muscadet resserre actuellement ses liens avec la ville de Nantes, pour s’y créer un réseau de consommateurs/ambassadeurs. Ses opérateurs comptent casser l’aspect monolithique de son image en se diversifiant, avec des dénominations géographiques. Si trois sont reconnues depuis 2011 (Clisson, Gorges et Le Pallet), quatre nouvelles doivent être reconnues cette année (dont Vallet), avant l’étude de trois autres. « On vient de loin… On a besoin de construire la segmentation de notre offre et la faire connaître avant de penser à créer un nouveau niveau de cru » souligne François Robin, Interpellé lors de la conférence par un vigneron semblant impatient de voir l’existence de grands crus du Muscadet.

Rebond

Après la période d’arrachage et distillation des années 1990, le vignoble se structure pour mieux espérer se valoriser. Le rendement moyen du bassin étant d’ailleurs celui des appellations communales, 45 hl/ha, et non de l’appellation régionale (45 hl/ha). Cette approche qualitative fait écho aux évolutions des modes de commercialisation, le poids des vignerons dans la commercialisation augmentant et atteignant désormais 45 % des volumes. Ce développement de la vente par la propriété implique un net repli des achats du négoce*, qui est passé en vingt ans de 80 à 55 % des volumes commercialisés.

Malgré ce changement de cap, les prix du vignoble restent bas, de 5 à 15 000 euros/hectare, souligne Jean-Claude Bonnaud, le rédacteur en chef du magazine Le Vin Ligérien. « Aujourd’hui, un hectare se vend 12 000 €/ha » pondère Marine Boudignon-Dargery, la gérante du cabinet Ampelio. Si l’expert du foncier viticole reconnaît recevoir moins de demandes d’investisseurs pour le Muscadet que pour d’autres appellations de la Loire, elle souligne que les candidats sont les plus convaincus du potentiel du Muscadet.

Nous avons besoin de nouveaux combattants

Plus que sur les acheteurs opportunistes, Marine Boudignon-Dargery préfère s’arrêter sur les investisseurs soutenant des viticulteurs en difficulté en prenant des participations. Ainsi que sur les opérateurs ligériens complétant leurs gammes avec un vignoble de blanc sec et surtout les reconversions professionnelles. « Il y a peu de jeunes dans nos écoles viticoles, mais il y a l’arrivée de nouveaux profils : des quadras et trentenaires reprenant le domaine familial après une carrière ailleurs » rapporte François Robin.

Représentant une source d’enrichissement extérieur du Muscadet, ces arrivées accentuent le besoin d’accompagnement pour développer les ventes directes ou l’œnotourisme, ainsi que l’export… « Nous avons de nombreux atouts dans notre manche, il faut les jouer au bon moment » conclut François Robin.

 

* : Sachant que 80 % des achats du négoce se concentrent chez trois maisons : Ackerman (via Drouet Frères), Grands Chais de France (via Lacheteau) et Castel.
 

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