À 83 ans, Jean-Louis Charmolüe s’est éteint ce 23 janvier « laissant derrière lui l’image d’un grand bâtisseur » annonce un communiqué. Ayant mis quarante ans à relever et hisser au plus haut le château Montrose (75 hectares, deuxième cru classé en 1855 de Saint-Estèphe), l’ingénieur de Purpan pouvait se féliciter de l’avoir vendu en à peine 48 heures pour 140 millions d’euros. Mais si elle était convoitée par les frères Olivier et Martin Bouygues, la propriété médocaine le doit essentiellement à Jean-Louis Charmolüe. Ayant repris la propriété familiale en main dans les années 1960, il en a modernisé l’appareil de production et a appuyé sa commercialisation aux États-Unis.
Ayant vendu en avril 2006 le château Montrose (qui appartenait depuis 110 ans à sa famille), Jean-Louis Charmolüe a commencé dès le mois suivant une nouvelle aventure viticole avec l’achat d’un domaine provençal en biodynamie, le château Romanin (basé à Saint-Rémy-de-Provence). Ayant passé de nombreux séjours dans le sud de la France avec son épouse, Anne-Marie, Jean-Louis Charmolüe se présentait volontiers comme un amoureux de la Provence. Avec un domaine de 250 hectares, dont 58 ha de vignes en appellation Baux-de-Provence et 4 ha d’oliviers, son dernier investissement lui a donné « une seconde jeunesse » conclut le communiqué.