es élus du conseil d'administration de la cave coopérative Agamy ont présenté ce mardi 16 janvier 2018 les résultats de l'exercice 2016-2017. Un résultat comptable excédentaire de 125000 € a été enregistré : « C'est une décision de gestion prise de façon collective : on a préféré ne pas le distribuer aux adhérents pour reconstituer des réserves, se refaire des forces, justifie Sébastien Coquard, son président. Avec ce résultat, le tir est corrigé et nous montrons que la coopérative n'a pas un genou à terre. Il s'est raconté beaucoup de choses...Agamy n'est pas en train de mettre la clé sous la porte », rassure celui-ci.


Pour améliorer ses résultats, l'entreprise s'est notamment mise en quête de lutter contre « le gaspillage » ; en d'autres termes, réduire le montant des charges fixes : diminution des effectifs suite au non-remplacement des départs en retraite et du dernier directeur, internalisation de certaines tâches qui étaient sous-traitées, donc plus coûteuses, ou encore fermeture du site de vinification de Sain-Bel... Ces efforts devraient se ressentir plus encore sur l'exercice 2017-2018, avec un prévisionnel de baisse de charges estimé à -10%. « Un empilement de 6 entreprises ne se fait pas du jour au lendemain, poursuit son président. Nous n'avons pas résolu tous les problèmes, il en reste. Mais on va de l'avant ».
Côté business, le chiffre d'affaires a été de 16 millions d'euros, pour un volume de 2,5 millions d'équivalents cols, un chiffre « stable ». Les ventes ont progressé sur le marché de la GD française (+4%) et à l'export (+12%), aidées par des contrats trouvés par In Vivo Wine. Elles sont en revanche en repli sur le réseau traditionnel (-6%). La campagne primeurs 2017 a enregistré de bons résultats, avec des volumes de ventes en bouteilles en progression de +37%, notamment au Japon (+22%).
« A court ou moyen terme, notre ambition est d'écouler 1 million de bouteilles en plus : nous devons prendre des places plus fortes sur les marchés, en allant chercher quelques grands contrats-volume », indique Sébastien Coquard. Pour accroître ses ventes, l'équipe dirigeante compte puiser sur ses stocks et sur la part des volumes vendus en vrac, qui représentent encore un peu moins des deux-tiers des ventes totales. Elle pourra en effet difficilement compter sur la nouvelle récolte 2017, qui bat un record en terme de faiblesse de volume : 43 millions hl ont été récoltés, contre 70 millions hl habituellement.
Pour compléter sa gamme avec des crus du Beaujolais, en Fleurie ou Morgon par exemple, l'idée est aussi de développer l'achat de raisins. Pour cela, une carte de négoce a été prise. Ce projet a déjà pu se concrétiser en 2017 en appellation Juliénas, sur 4 ha de vignes.