e 19 décembre était convoquée l’assemblée générale extraordinaire (AGE) de la cave de Florensac. Les adhérents étaient venus en nombre : 102 étaient présents sur les 112 que comptent la cave. Personne ne souhaitait manquer ce moment historique : voter pour ou contre le rapprochement avec la cave de Pomerols. Le résultat est sans appel : 74 personnes se sont prononcées contre, 27 pour et une personne s’est abstenue.
Engagée au début de l’année, le processus de rapprochement de Florensac et Pomerols est donc stoppé net. Ce refus de Florensac, Stéphane Roques, directeur de la cave arrivé aux commandes en avril dernier, l’explique par une différence d’objectifs de production, apparue au fur et à mesure que des discussions avec Pomerols. « Nous sommes orientés vers des vins de qualité, à la carte. Nous cherchons à valoriser notre savoir-faire autour de vins d’artisans vignerons » explique-t-il. Pour preuve de cet engagement, Stéphane Roques indique que la coopérative va convertir 10 % de ses 700 hectares en bio, que la confusion sexuelle est largement développée, le travail interceps courant et la volonté est à la suppression des désherbants. « Pomerols a un projet ambitieux mais qui ne correspond pas à nos orientations » commente-t-il encore.
Alors qu’un nouveau président, Marc Carda, est arrivé à la tête de Florensac, cette nouvelle orientation stratégique porte ses fruits. L’export (25 % des volumes) est en croissance, de même que les vins conditionnés (10 %) des volumes. « Depuis mon arrivée en avril, les volumes conditionnés sont en hausse de 50 % et ceux du vrac export de 30 % » poursuit Stéphane Roques. Une nouvelle dynamique économique qui sans doute jouer dans le vote des adhérents de Florensac.