révu du 16 au 17 octobre 2018 au Prince Hotel, Vinexpo Tokyo est reporté au deuxième semestre 2019. Annoncé discrètement aux exposants du salon, le report est confirmé par Guillaume Deglise, le directeur général de Vinexpo, qui souligne que la commercialisation du salon n’avait pas commencé. « On se donne une année de plus pour concevoir un projet amélioré, plus ambitieux et toujours premium. On ne souhaitait pas aller à la va-vite, mais créer des partenariats forts avec des Japonais » explique celui qui a lancé l'évènement l'année suivant sa prise de fonction. En attendant que le projet de refonte soit finalisé, il ne donnera pas plus de détails sur les opérateurs locaux impliqués.
Évoquant le décalage plus qu’une annulation, les services de Vinexpo devraient cependant préserver le format réduit du salon de Tokyo (deux jours d’évènement). Contrairement à Vinexpo Hong Kong, il ne s’agit pas d’un salon stratégique par l’activité, mais important pour la visibilité de la marque et l’approche d’un marché exigeant. Symboliquement, ce report est tombe cependant mal, alors que le marché japonais suspend ses droits de douane sur les vins et spiritueux européens dès le premier janvier 2018. Une opportunité momentanément manquée, Vinexpo comptant bien rebondir et pas paraître affaibli face à une concurrence musclée (Prowein, Vinovision, Vinisud…).
Alors que les salons pour la commercialisation des vins se multiplient à un rythme effréné*, Vinexpo allège donc le planning 2018 de ses clients. Du moins d’une ligne, la société s’essayant l’an prochain aux États-Unis (5-6 mars à New York), puis fêtant la vingtième édition de son salon à Hong Kong (29-31 mai) et allant en Californie avec l’évènement nomade Vinexpo Explorer (20-25 septembre). En plus d’un retour à Tokyo en fin d’année, le calendrier 2019 de Vinexpo comporte l’inévitable salon mère, de Bordeaux (13-16 mai).
Affirmant avancer et non reculer par excès d’ambition, Vinexpo va également lancer un salon à Paris en 2020 (13-15 janvier). « On ne va pas vraiment se reposer. Le plus important c’est la marque Vinexpo. Et le renforcement du salon de Bordeaux, qui est le socle de l’entreprise » conclut Guillaume Deglise.
* : Face à l’annonce de Comexposium (Vinisud/Vinovision) de pouvoir racheter Vinexpo, Guillaume Deglise lâche dans un sourire : « je reconnais bien là l’humour de Valérie Lobry. Nos actualités se sont entrechoquées, mais je note que Comexposium suit la stratégie de Vinexpo. »