près Dijon et le Morbihan, c'est au tour de Figeac, dans le Lot, de vouloir « reconquérir » son vignoble d'antan : la Communauté de communes annonce vouloir recréer un vignoble sur son territoire, l'ancien ayant disparu à cause du phylloxéra, au 19eme siècle, A cette époque, 80 000 hectares de vignes auraient en effet disparu de manière brutale.


Cinq hectares devraient dans un premier temps être plantés, si tout va bien en 2019, au sud de la ville, à « La Vinadie », un lieu-dit situé dans l'enceinte d'un lycée agricole. La parcelle de terres appartient à la région Occitanie, qui a accepté de la mettre à disposition pour qu'elle puisse être plantée et exploitée. Au total, 10 ha de vignes sont en projet, qui seront cultivées en bio et classées en IGP Côtes du Lot, par différents viticulteurs. A terme, une production de 40000 à 50000 bouteilles de vins est donc envisagée. Pour leur élaboration, il est prévu la construction d'un chai collectif, pour 2019. Les premières vendanges sont quant à elles annoncées pour 2020-2021.
Pour le financer, la collectivité territoriale souhaite créer une SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif) d'ici 2018, dont le capital atteindra 320000€. Cette forme sociétaire permettra de réunir des partenaires de multiples horizons : Communauté de communes du Grand-Figeac, qui apporte 160000€ pour la plantation des 5 premiers hectares, particuliers, entreprises locales, ou encore partenaires institutionnels, qui amèneront les 50% restant. L'objectif : trouver 100 investisseurs minimum, le prix de la part sociale ayant été fixé à 20€.


Ce projet vise à « soutenir l'activité agricole, à valoriser les paysages et à diversifier l'économie, tout en renforçant la notoriété de la Communauté de communes », argumente Martin Malvy (PS), son président à l'initiative du projet. Pour les informer et les convaincre de son intérêt, une réunion publique a eu lieu ce samedi 25 novembre 2017 à Figeac. L'enjeu est de taille, car sa suite est conditionnée par l'intérêt ou non des futurs partenaires privés qui seront trouvés. Un vote en Conseil communautaire, prévu le 8 décembre prochain, doit par ailleurs avoir lieu. Il permettra, ou non, de le légitimer définitivement. « Dans la mesure où ce projet est raisonnable et trouvera son équilibre budgétaire, il n'y a pas de raison qu'il soit voté », indique Sylvie Debord, chargée de mission.