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Au vignoble, les pratiques agroenvironnementales coûte(rai)ent plus cher
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Premières estimations
Au vignoble, les pratiques agroenvironnementales coûte(rai)ent plus cher

Mesurant le différentiel de charges entre des mesures viticoles conventionnelles et plus respectueuses de l’environnement, le réseau aquitain VitiAgroEco donne de premiers chiffres économiques de surcoût pour les couverts végétaux. Quand les biocontrôles ont peu d’impact.
Par Alexandre Abellan Le 01 décembre 2017
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Au vignoble, les pratiques agroenvironnementales coûte(rai)ent plus cher
«

 Attention, ces premiers résultats économiques sont à prendre avec précaution. Ils sont calculés à partir de données issues d’un seul millésime et d’un faible nombre d’exploitations. Il s’agit de premières tendances à confirmer » précise d’emblée Sydney Girard, l’animateur du réseau VitiAgroEco*. Lors des journées techniques Vitinnov à Bordeaux, il présentait ce 15 novembre les premières mesures du différentiel de coût à l’hectare entre une viticulture conventionnelle et la mise en place de pratiques agroenvironnementales. Se basant sur 24 entreprises étudiées pour leurs pratiques simultanées (à la fois conventionnelles et plus durables), l’étude estime un surcoût moyen de 224 euros par hectare pour les mesures de développement durable. Dont 104 €/ha pour les intrants, 55 €/ha pour le matériel et 54 €/ha pour la main-d’œuvre.

Le pic de surcoût est atteint pour la mise en place de couverts végétaux, atteignant 327 €/ha pour 10 entreprises (dont 213 €/ha d’intrants, 64 €/ha de matériel et 44 €/ha de main-d’œuvre). L’utilisation de produits de biocontrôles sur 9 exploitations est bien moins coûteuse, avec un surcoût global de 5 €/ha (dont 17 €ha d’intrants, quand il y a une économie de matériel de 28 €/ha et pas de surcoût en main-d’œuvre).

Coût standard

N’ayant pas accès aux comptabilités précises des exploitations, le réseau VitiAgroEco calcule un coût standard à partir des itinéraires techniques détaillés. Les coûts sont ainsi estimés à partir des données du Bureau de coordination du machinisme agricole pour l’utilisation des outils, des conventions collectives pour la main-d’œuvre et du référentiel IFV sur les fournitures pour les intrants.

Il faut rémunérer les services écosystèmiques

Confirmant l’idée que les nouvelles pratiques plus respectueuses de l’environnement modifient non seulement les itinéraires techniques, mais aussi leur coût économique, cette première étude ouvre le débat sur la valorisation de ce différentiel. « Il faut rémunérer les services écosystémiques » tranche Christophe Pinard, le chargé de la biodiversité du ministère de l’Agriculture. Pour qui « la biodiversité c’est le parent pauvre du plan Ecophyto et des réseaux Dephy. On mène des réflexions pour mieux la prendre en compte… » Se présentant en fervent défenseur du verdissement de la Politique agricole commune, le conseiller constate l’échec des Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC), « qui ne répondent pas aux attentes. Il faut une réflexion globale sur les services écosystèmiques, pour les rémunérer d'une manière ou d'une autre » lance-t-il.

 

* : Créé fin 2015 en Aquitaine par la DRAAF et le SRAL, le réseau VitiAgroEco se donne pour « objectif de créer une dynamique d’identification des pratiques vertueuses avec des références concrètes et régionales, afin de disposer d’outils d’aide à la décision sur l’impact des pratiques » résume Sydney Girard. Réunissant actuellement une trentaine d’exploitations, le réseau espère atteindre prochainement la centaine de membres.

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Tous les commentaires (1)
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CognacXO Le 03 décembre 2017 à 07:34:45
Non mais, sans blague....le M. biodiversité au ministère de l'agriculture vient de se rendre compte que faire de la viticulture "propre" à un coût plus important que celle conventionnelle...mais il sort d'où celui-là?...de Paris Intra-Muros???....de l'ENA (certainement...)?... Il s'imaginait quoi....Qu'on fait des lâchers de moutons dans les rangs de vignes pour désherber?...que les graines de couverts végétaux se sèment au gré du vent?...que les vignes sont traités par la pluie, qui lave les feuilles?...que la vigne est fertilisée par les petits oiseaux?...Que la terre est retournée par les sangliers?.... Et que grâce à tous ces procédés, cultiver la vigne "proprement" est un jeu d'enfant et qu'elle ne coute rien.... Ca se voit que la mère BUZYN n'est pas passée dans ce ministère: elle n'y à pas interdit le "joint" (sans herbe glyphosatée...).Ils doivent vraiment planer dans cette équipe. Le commun des mortels sait pertinemment que cultiver "propre" coûte toujours plus cher que "conventionnel"(malheureusement...). Et que s'il n'y a pas de filière assez valorisante pour bien rémunérer les efforts environnementaux, ce n'est pas la peine de s'y consacrer...
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