Le vignoble charentais est très dispersé. Si on ne construit pas de proximité avec plusieurs bases, on ne peut pas approcher les vignerons » résume Frédéric Beau, le directeur de Pellenc Bordeaux-Charentes. Ce 17 novembre, la filiale de distribution inaugurait son nouveau site de Segonzac, la capitale du cru Grande Champagne, remplaçant la base de Châteauneuf (fermée) et complétant celle de Rouillac (Fins Bois). Pour compléter ce maillage charentais, une troisième base est prévue pour 2018, avec la volonté de s’ouvrir à la Charente-Maritime grâce à une implantation à Pons (Fins Bois). Ce projet est en cours de finalisation, afin de prendre possession d’un bâtiment de 2 000 mètres carrés à réaménager.
Revendiquant le titre de « leader des machines à vendanger et des équipements pour la vigne », Pellenc se lance à l’assaut d’un marché charentais dominé par un constructeur local, Grégoire. D’après des évaluations « à prendre avec des pincettes vu les fluctuations du marché », Frédéric Beau estime que Pellenc pèse pour 25 % des ventes annuelles sur le vignoble charentais (qui s’élèveraient globalement à une soixantaine de machines, tous constructeurs confondus). Une part de marché bien moindre que dans le vignoble bordelais voisin, où Pellenc représenterait 45 % des ventes (avec 70 machines en moyenne*).


En tout, Pellenc Bordeaux-Charentes alignerait sept bases dès l’an prochain. Sa filiale ayant ouvert en début d’année son siège social à Néac, pour travailler la rive droite bordelaise. Confortant ainsi les bases girondines de Saint-Laurent-du-Médoc pour la rive gauche, de Naujan-et-Postiac pour l’Entre-deux-Mers et de Peujard pour le Blayais.
« Les vignobles bordelais et charentais représentent le plus gros marché français de machines à vendanger automotrices » souligne Frédéric Beau, qui distingue cependant les investissements des caves particulières charentaises d’un recours croissant aux prestataires dans le Bordelais. « Il y a une forte demande pour des vendanges réalisées par des entrepreneurs, les vignerons préférant gérer une charge qu’un investissement dans du matériel et un recrutement toujours plus difficile » conclut l’expert.
* : Hors machines pour vignes d’un mètre, que Pellenc ne distribue pas encore.