'année 2017 a été marquée par une récolte précoce, faible en quantité, surtout dans le sud de la région, et d'un point de vue qualitatif, par un niveau très satisfaisant : les vins sont « charnus », « concentrés », « colorés », « proches des caractéristiques de 2015 ».
Cette baisse de l'offre disponible n'a pas eu d'impact à la hausse sur le marché vrac des primeurs. Avec 145 500 hl enregistrés au 2 novembre, contre 153 000 hl l'an passé à la même date, les volumes vendus diminuent de 7 500 hl, dont 6 000 hl pour l'appellation Beaujolais. « Il reste encore une poignée de contrats à passer, mais le gros est fait et ce volume ne sera pas rattrapé », prédit David Ratignier, vice-président de l'interprofession et membre de l'ODG Beaujolais.
En moyenne, l'AOP Beaujolais nouveau s'est échangée à un prix de 199€/hl, contre 201€/hl l'an dernier, et l'AOP Beaujolais-villages à 205€/hl, contre 206€/hl. « L'objectif que nous nous étions donnés, de stabilisation du marché n'est donc pas atteint », constate, déçu, le responsable professionnel. « On le sentait, la campagne a duré à peine 2 semaines, commente Sébastien Coquard, président d'Agamy, premier producteur de la région. Mais au niveau de la cave, on s'en est bien sorti, en vendant quasiment tous nos volumes ».


Ce dernier a par ailleurs constaté cette année une « grosse demande » en vins bio, sur ces deux marchés. « Mais les rendements ont été particulièrement faibles et l'offre reste très réduite, nous n'avons donc pas pu fournir », indique ce dernier.
Les espoirs reposent désormais sur la vente directe des vins primeurs par les caves particulières ou coopératives, un débouché qui tend à se développer au fil des ans...