es Vignerons indépendants sont bousculés par le projet gouvernemental de favoriser la concentration de l’offre. Une idée qui va à l’encontre des fondements de leur mouvement qui s’est justement construit contre l’idée de la massification. « Nous ne nous souhaiterions pas que l’on oppose des modèles qui fonctionnent. Concentrer les entreprises dans le monde du vin n’est pas la solution ! » martèle Thomas Montagne, président des Vignerons indépendants de France. En viticulture, insistent les Vif, massifier l’offre n’aura pas comme conséquence d’aider la viticulture à aller mieux d’un point de vue économique. Et de tempêter : « l’octroi d’aides ciblées aux organisations qui massifient l’offre est une ligne rouge à ne pas franchir ! Il n’est pas question qu’il y ait un avantage chez les uns (NDLR : les caves coopératives) et pas chez les autres (NDLR : les vignerons indépendants) ».
Par ailleurs, les Vignerons indépendants rappellent leur souhait de voir la France enfin reconnaître les mêmes missions que l’Europe aux organisations de producteurs. L’Union européenne donne en effet 11 missions à ces structures. La France ne leur reconnaît que celle de commercialisation. Les vignerons indépendants souhaiteraient que des missions comme le développement d’initiatives sur le développement durable (comme le travail de fond engagé par les Vif sur la HVE), le développement de pratiques innovantes (comme la plateforme de commercialisation dédiée aux adhérents), soient introduites dans le droit français.