e 16 octobre, le Conseil d’administration d’InterOc a validé la nécessité de « faire évoluer dans le cadre de l’interprofession le dispositif de contrat d’achat pluriannuel, mis en place en 2014 », indique l’interprofession. En clair : InterOc souhaite favoriser les relations moyen terme entre la production et le négoce pour stabiliser le marché et maîtriser la hausse des cours dans un contexte de petite récolte. L’évolution cherche à non seulement fixer une durée et un volume mais également à encourager chaque fournisseur (les caves coopératives et les caves particulières) à déterminer avec leurs clients un tunnel de prix (définissant un prix maximum et minimum dans le cadre duquel peut fluctuer le prix du lot de vin contractualisé). L’objectif est de jouer la carte de la relation de confiance, en limitant la hausse des prix cette année mais en stabilisant les débouchés pour plusieurs années.
Avec 85% de volumes vrac contractualisés auprès des metteurs en marché depuis 2011 (dont 10% sous contrats triennaux), soit 5.2 millions d’hectolitres Pays d’Oc IGP par campagne, Interoc manifeste ainsi sa volonté d'éviter que les cours fassent trop le "yo yo" d'une année sur l'autre. Les années passées ont montré qu'après une hausse de cours importante, la campagne de commercialisation de l'année suivante est souvent entâchée d'une perte de marché. En tentant la contractualisation, InterOc cherche donc à lisser les cours et à éviter des soubresauts d'une année sur l'autre.
La décision d’InterOc intervient après que Coop de France LR a scellé le même engagement le 12 octobre avec des metteurs en marché, en présence des courtiers. Elle fait également suite à la prise de position en faveur de la contractualisation du Conseil d’administration de la Confédération des Vins IGP de France le 11 octobre dernier. « Si les éléments de conjoncture laissent augurer des conditions favorables dans les négociations à venir pour les vignerons, les membres de la Confédération estiment que le contexte est également propice pour la mise en place d’outils tel que la contractualisation pluriannuelle afin de limiter une possible flambée des prix », indique la Confédération nationale des IGP dans un communiqué. Et Michel Servage, leur président, de lancer : « Construire des relations durables est à portée de main, saisissons-nous de cette opportunité ».