ans quelques semaines se réunira un groupe de responsables professionnels à propos d’une question sur laquelle il est rare de les voir débattre : le changement climatique. Sous l’égide de l’INAO et de FranceAgriMer, certains responsables professionnels siégeant au Conseil spécialisé de FranceAgriMer, ceux de la CNAOC et de la CN IGP vont ainsi plancher sur cet enjeu d’avenir. L’idée est de mobiliser la filière et surtout d’anticiper les conséquences du changement climatique. Car, si les effets se font déjà sentir, la problématique peut apparaître lointaine, étant prévue pour s’opérer vers le milieu de notre siècle. Pourtant, le changement climatique est une question à traiter maintenant. « Les vignes que nous plantons aujourd’hui seront en pleine production en 2050. Autant qu’elles soient adaptées à l’évolution du climat. Par exemple, on peut se poser la question de la hauteur du palissage qui est peut-être à revoir à la baisse » indique Bernard Angelras, président de l’IFV.
Le groupe de travail va donc se poser de multiples questions et se triturer les méninges. Prévu pour durer trois ans, il sera un lieu de « brainstorming permanent avec une liste très ouverte des sujets à aborder. Le principe est d’associer des représentants des différentes organisations de la filière et des experts et d’assurer un lien avec les travaux des différentes régions » explique FranceAgriMer. Il suivra deux temps de réflexion. Le premier sera consacré aux scénarii cibles définis dans le cadre de l’étude prospective du projet Laccave (réalisée par FranceAgriMer, l’INAO et IHEV/Montpellier SupAgro). Le second temps sera consacré à la définition des outils d'accompagnement. A l’aboutissement de cette réflexion, on sera en 2020,… en pleine refonte de la PAC !