e ne sont plus des numéros. Les quatre premières variétés résistantes, issues du programme Resdur de l’Inra, ont désormais un nom : Artaban et Vidocq pour les deux rouges, Floréal et Volis pour les blancs. « Ce n’est pas l’Inra qui a choisi. Nous avons réuni une commission d’une dizaine de professionnels (IFV, producteurs, metteurs en marché…) qui a retenu ces quatre noms parmi la douzaine que nous lui avions proposée », précise Christian Huygue, directeur scientifique adjoint Agriculture de l’Inra.
Ces variétés font partie de la première vague de sélection réalisée par l’Inra. Une demande d’inscription au catalogue a été déposée au CTPS, qui devrait être examinée fin décembre ou tout début janvier. Elles seront ensuite proposées au classement définitif et pourront donc être plantées dès 2018, sous réserve de disponibilité du matériel végétal. « Nous proposerons du matériel dès 2018 mais en quantité limitée, le temps de multiplier les plants », explique le scientifique.
Fruits d’un programme de recherche initié par l’Inra en 2000, ces variétés polygéniques disposent de deux gènes de résistance au mildiou et à l’oïdium, gage de durabilité de la résistance. L’Inra recommande malgré tout d’effectuer 2 à 3 traitements par an, d’une part pour protéger les gènes de résistance et d’autre part pour lutter contre les maladies secondaires comme le Black Rot par exemple. Concernant la qualité des vins obtenus avec ces variétés, Christian Huygue indique que les premiers vins sont corrects. « Il y a un blanc et un rouge qui ont été appréciés par les professionnels. Ce ne sont pas des variétés destinées à faire des grands crus, mais elles peuvent répondre à une certaine demande du marché. Nous aurons certainement des variétés plus qualitatives dans la deuxième vague de sélection, dont l’inscription au catalogue et le classement sont programmés dans deux ans », précise Christian Huygues.