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L’été indien pourrait être chaud voire brûlant
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Languedoc
L’été indien pourrait être chaud voire brûlant

Emboîtant le pas de leurs collègues audois, les viticulteurs gardois, par la voix de leur syndicat, préviennent qu’ils sont prêts à manifester après les vendanges.
Par Marion Sepeau Ivaldi Le 17 août 2017
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L’été indien pourrait être chaud voire brûlant
D

ans le Languedoc, l’été s’est écoulé dans une certaine tranquillité. Le calme, avant la tempête ? Le syndicat des vignerons gardois (SVG) organise une conférence de presse ce 17 août pour prévenir qu’après les vendanges, des actions pourraient être envisagées. Leur première inquiétude se porte sur les prix de la nouvelle campagne. « La récolte est petite avec des baisses de 20 à 30 % des volumes enregistrées par les premières caves qui ont ouvert, et cette baisse est générale à tous les vignobles français. La qualité est bonne voire exceptionnelle et l’ancienne région Languedoc a entre 1 à 2 millions d’hl en cave » énonce Xavier Fabre, porte-parole du SVG. De ce tableau économique, le vigneron ne voit qu’une seule évolution possible des prix : « ils doivent s’orienter à la hausse de 10 à 15 euros/hl par rapport aux prix de la précédente campagne. Et ce quelle que soit la catégorie de vin : vins sans indication géographique, Pays d’Oc ou AOC » indique Xavier Fabre, expliquant qu’il souhaite par là prévenir les metteurs en marché de la nécessité de garantir de prix rémunérateurs aux producteurs. Et, selon lui, la nécessité de prix bas pour satisfaire un créneau d’entrée de gamme est loin d’être avéré. « Des vins achetés trois fois moins chers par rapport aux prix français, ne sont pas présentés trois fois moins chers sur les linéaires » constate-t-il.

La GD dans le viseur

Au-delà de la question du prix de cette nouvelle campagne, le syndicat des vignerons gardois veut montrer qu’il reste mobilisé sur la question des importations étrangères et du rayon bib. « J’ai pu constater que les rayons bib sont à nouveau approvisionnés en vins étrangers. Il va falloir que la grande distribution se mette au pli » explique Xavier Fabre. « S’il faut fermer les supermarchés tout le samedi, nous le ferons ! ». Le syndicat attend aussi que des suites soient données aux dépôts de plaintes des Pays d'Oc auprès de la Répression des fraudes dans le cadre d'étiquetage délictueux. "Les premières plaintes datent de fin 2016 et nous n'avons pas de retours" s'alarme Xavier Fabre.

Le ministre n’a pas connaissance la problématique languedocienne

Enfin, le syndicat ne cache pas ses réserves concernant le ministre de l’Agriculture. « Il est mal ou pas conseillé » constate Xavier Fabre. L’annulation de leur rendez-vous en juin a toujours du mal à passer. « Soit le ministre de l’Agriculture vient sur le terrain, soit nous monterons à Paris » prévient Xavier Fabre. Par ailleurs, la prise de parole du ministre de l’Agriculture suite à une question de la députée Annie Chapellier le 9 août « montre qu’il n’a pas connaissance de la problématique languedocienne. Cela questionne sur la prise en compte au niveau national des problématiques languedociennes ». Le fait que le ministre explique la hausse des importations espagnoles par la faiblesse des disponibilités françaises fait particulièrement bondir le porte-parole : « nos caves sont pleines de vin ».

Enfin, le syndicat des vignerons gardois annonce qu’il mettra sur la table un nouveau sujet : les mesures agro-environnementales et climatiques. Selon le syndicat, les producteurs sont en attente du versement des aides depuis plus de deux ans (soit entre 100 et 300 euros/ha qui auraient dû être versés par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse). « Nous faisons la banque. Pour ma part, le montant s’élève à 5 000 euros par an».  

 

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Tous les commentaires (5)
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craoux Le 22 août 2017 à 09:05:11
J'avais zappé le commentaire de "Laurent" ... qu'en dire d'autre que c'est triste (et consternant) cette vision frileuse et économiquement aberrante du repli sur soi ! Il serait temps que les émules de Marine réalisent que le protectionnisme est une théorie ne s'accordant plus avec notre monde. Je ne suis pas un macroniste mais j'adhère au volet de son programme qui doit le conduire à rechercher par la négociation politique à traiter la question des distorsions de concurrence entre EM, au sein de l'UE, et entre partenaires au sein de l'OMC : le point fondamental est de viser à la meilleure harmonisation des règles d'accès au marché (règles sociales, conditions de travail, fiscales, etc. ..). C'est tout l'inverse d'une théorisation sur la fermeture de "nos" frontières.
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craoux Le 21 août 2017 à 18:26:46
Non je ne me défoule pas. Je regrette évidemment que le LR souffre encore de nos jours, mais nom de Dieu, n'est-il pas désespérant de faire le constat en 2017 du très-très maigre retour sur investissement des aides UE et nationales versées à cette filière languedocienne depuis 1976-77 ! Je n'ai pas la prétention de connaître par le menu détail les performances de cette filière, mais j'ai quand même le sentiment que ne se démarquent véritablement, sur ces 10-15 dernière années, que les caves particulières visant l'excellence et les coopératives affichant une vraie stratégie (choix du segment) et défendant un impeccable savoir-faire (importance des techniciens en suivi "amont" ... il faut gérer le parcellaire et la maturité phénolique dans l'intérêt général et collectif). Donc, que le syndicalisme soit réactivé pour faire "pression", moi je veux bien qu'on intronise de nouveaux leaders, mais il me semblerait plus essentiel que la filière analyse ses point faibles et ses points forts afin de redéfinir des objectifs atteignables et d'adopter les stratégies utiles (partenariats ? pourquoi pas ..). Faire du vin pour faire du vin ... on a vraiment tourné cette page, non ?
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Laurent Le 21 août 2017 à 13:08:37
Ah oui mais si on n'avait pas ouvert les frontières on n'en serait pas là ! Le marché existe mais est pris par des produits venant d'autres pays. On nous amuse avec des futures coopérations France - Espagne mais si on regarde les industries cela a fait pareil : on n'a plus d'usines, c'est bien de réagir avant que cela n'arrive.
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Massotte Le 19 août 2017 à 16:10:08
JE suis désolé de rappeler à Mr 'pseudo' craoux, que ce qu'il énonce est connu et bien intégré. Avant de faire un commentaire hors sujet, par pur besoin de défoulement, il serait bon que cette personne puisse étudier avec plus d'attention le dossier concernant le problème de la misère de notre viticulture. Bon week-end.
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craoux Le 17 août 2017 à 21:34:06
Il serait utile de rappeler aux viticulteurs du LR que la demande (sur le vin) est élastique, n'en déplaise aux leaders syndicaux du LR (ou autres) ... Ce n'est pas parce qu'on a décidé de produire du pinard qu'il aura un marché. Comprendront-ils ça un jour ?
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