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Le ras-de-bol après un énième orage de grêle
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Crus du Beaujolais
Le ras-de-bol après un énième orage de grêle

Rebelote dans le vignoble rhodanien, avec un orage qui a traversé le département et touché des vignobles qui n’ont pas été épargnés par le passé.
Par Alexandre Abellan Le 01 août 2017
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Le ras-de-bol après un énième orage de grêle
«

 C’est un orage de plus… Le quatrième en quinze mois aux mêmes endroits. Ça s’accumule » soupire Dominique Piron, le président de l’interprofession des vins du Beaujolais (Interbeaujolais). La lassitude est forte dans le vignoble, alors que la loi des séries remet le couvert : un nouvel orage a abattu ses grêlons ce 30 juillet sur les communes de Villié-Morgon, Fleury, Morgon, Lancié… Alors que les blessures du 10 juillet étaient encore fraîches dans les crus du Beaujolais. A priori plus large que la précédente grêle, l’orage de dimanche dernier semble avoir été moins intense et spectaculaire. Les vignes touchées étant encore vertes, alors qu’elles paraissaient tondues il y a trois semaines.

Face aux baies éventrées et aux feuilles à terre, « on devient philosophe. Mais c’est décourageant de se dire que toute une année on travaille pour finalement pas grand-chose » constate Isabelle Perreau. Se trouvant sur la commune de Vauxrenard, son domaine, Côte de la Molière (8 hectares), semble avoir été pris dans l’épicentre de l’orage et pourrait encaisser des pertes allant de 80 à 100 %.

Pas de préconisations

« À ce stade, il n’y a pas de préconisations particulières pour les vignes touchées*. Il faut attendre que cela sèche et espérer que les baies cicatrisent et finissent pas tomber » appelle de ses vœux Nina Chignac de la Chambre d’Agriculture du Rhône, dont les services réalisent une enquête pour estimer l’impact de cet orage. « Il faut que les grappes sèchent avant que les experts puissent nous dire si l’on va avoir -20 ou -30 % de dégâts » ajoute Dominique Piron. Le vigneron ne cache pas son inquiétude alors que de nouveaux orages sont attendus ce soir. Et que la sécheresse commence à peser sur le développement des raisins : « il n’y a pas de jus, si l’on enlève la peau et les pépins il ne reste pas grand-chose » lâche-t-il dans un soupir.

* : « À part protéger les feuilles contre le mildiou, si besoin » précise la technicienne.
 

Protection grêle

Installé ce millésime, le nouveau réseau de générateur à iodure d’argent affiche un bilan pour le moins mitigé alors que les dégâts s’accumulent. Défenseur de l’Association Départementale d'Étude et de Lutte contre les Fléaux Atmosphériques, Dominique Piron glisse que « c’est difficile à dire à ceux qui ont été touchés, mais je persiste à croire que c’est utile. Quand la grêle tombe, elle est plus petite. On ne peut pas promettre une protection à 100 %… » Depuis l’orage de grêle du 10 juillet, des vignerons envisageraient désormais d’installer des filets paragrêle rapporte-t-on à la Chambre d’Agriculture.
 

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Tous les commentaires (3)
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Jean-Louis THOUET Le 31 août 2017 à 19:17:38
S'il y a une calamité qui nous meurtri, en plus de la vigne, c'est bien la grêle. Je pense que c'est la pire de toutes. Après plus de quarante ans d'expérience dans différentes régions viticoles de France, j'affirme que nous pouvons réduire les effets dévastateurs de la grêle, pour autant que la vendange soit encore accrochée sur la grappe. Il existe un moyen simple, qui ne coûte rien ou presque, et qui permet de sauver la récolte qui reste sur les souches par une action de cicatrisation rapide, et qui met les raisins à l'abri de l'altération inéluctable lorsque les baies sont éclatées : il s'agit de l'argile. L'argile bentonitique qui est pulvérisée à sec avec une poudreuse, à raison de 15 à 20 kilos à l'hectare (à faire le plus rapidement possible après la grêle pour autant que les sols soient praticables) produit une action cicatrisante qui s'observe sur les plaies des baies par la formation d'une pellicule de protection, et met le fruit à l'abri des risques de pourriture et de piqûre acide; spectaculaire et impressionnant ! La méthode est tout aussi applicable en fin de saison lorsque des pluies viennent contrarier les fins de maturités, et que le risque de développement de botrytis par l'éclatement des baies peut déclencher une pourriture générale. Avec tous mes vœux de courage pour ceux qui subissent de telles calamités.
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tourmeau Le 04 août 2017 à 21:12:23
Bonsoir Dominique, J'espère quand même que vous allez nous faire quelques bons beaujolais; comme d'habitude.
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Jacques FABRY Le 02 août 2017 à 12:43:15
Ca fait déjà quelques années que ces orages de grêle répétitifs ont fait leur apparition.
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