éjà déployé dans des vignes de Bourgogne et de Côtes-du-Rhône, le radar à grêle Skydetect (groupe Selerys) va être installé dans les prochaines semaines à Saint-Émilion. L’outil de détection sera placé au Clos de l’Oratoire (13 hectares, grand cru classé de Saint-Émilion), qui est « situé sur le coteau nord-est de l’appellation, une zone dans laquelle la grêle peut s’avérer particulièrement dévastatrice » précise un communiqué de Selerys. « Nous devons faire face à des épisodes de grêle de plus en plus fréquents, violents, et dont les parcours sont aujourd'hui extrêmement aléatoires » renchérit le comte Stephan von Neipperg, le propriétaire du château*.
Sur une zone de couverture de 30 kilomètres de rayon, ce radar doit cartographier les masses orageuses avec une précision de 200 mètres près. Ce qui lui permet de prévenir « jusqu’à une heure à l’avance » les vignerons abonnés à son service des risques de grêle, fortes précipitations… Ce service d’alerte par SMS/mail sera ouvert aux vignerons avoisinant le Clos de l’Oratoire dans l’été. Fixé à la propriété, l'abonnement annuel est 1 800 euros. « L’abonnement démocratise l'accès à une information météo de très haut niveau historiquement réservée à des structures disposant d'importants moyens financiers » se félicite Fabrice Caquin, le directeur général de Selerys.


« En matière de lutte contre la grêle, l'efficacité des techniques existantes dépend énormément de la capacité de l'utilisateur à intervenir à un stade de développement précoce des cellules orageuses » défend Skydetect, prônant l’anticipation pour une meilleure protection des cultures. Pour ne pas dire un meilleur raisonnement des moyens de lutte. Au-delà des traditionnels canons et fusées, le groupe propose une nouvelle solution de prévention de la grêle : les ballons à hélium Laico, développés avec Lacroix Défense (cliquer ici pour en savoir plus).
Si Selerys ne communique pas sur la surface actuellement couverte dans le vignoble, au total, quatre millions d'hectares agricoles seraient suivis en France.
* : Convertie en bio, la propriété est plus sensible à la pression fongique souligne le propriétaire, estimant qu’ « au-delà des pertes, les vignes en agriculture biologique seront par la suite plus fragilisées face aux maladies cryptogamiques ».