a grande messe du lancement étant tout en symboles, le vignoble peut se flatter d’avoir fait l’ouverture du discours du premier ministre. Édouard Philippe lisant des extraits viticoles de René Bazin (La Terre qui meurt). Mais la filière ne se contentera pas de ce simple symbole. Ni des références du chef du gouvernement aux calamités climatiques qui l’ont touchée ces derniers millésimes. Le sujet de l’assurance récolte ne semblant pas être au programme des travaux qui vont se lancer cet été.
Jusqu’à présent, le programme de ces États Généraux paraît pour le moins fourre-tout. Pour ne pas dire foutraque, semblant avoir été bouclé à la dernière minute (cliquer ici pour y accéder). Encore très conceptuelle, la démarche de ces assises laisse perplexe. Ce qui n’empêche pas la filière de devoir se positionner pour en être partie intégrante. Cet exercice pourrait donner l’opportunité de peser sur les futures politiques agricoles. Notamment les orientations publiques sur la transition environnementale (et ses déclinaisons réglementaires) et les axes de recherche (et ses priorités budgétaires).
Cet été le vignoble doit également rester mobilisé pour alerter le gouvernement sur les futurs enjeux européens. Dommage que le nouveau ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, n’ait pas pu entendre ce discours unitaire lors du premier Congrès de la Viticulture. Une séance de rattrapage devrait arriver, le député normand ayant promis une visite dans le vignoble girondin cet été.