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La viticulture en (discours d’)ouverture des assises de l’alimentation
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Les paroles
La viticulture en (discours d’)ouverture des assises de l’alimentation

Pour planter le décor, le premier ministre a ouvert les états généraux de l’Agriculture sur une lecture de « la vigne arrachée » de René Bazin. La viticulture n’a plus qu’à espérer que cette mise en avant se confirme durant les ateliers à venir, notamment sur les accidents climatiques
Par Alexandre Abellan Le 20 juillet 2017
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La viticulture en (discours d’)ouverture des assises de l’alimentation
«

 La scène se déroule au chapitre IX. Un métayer et son fils chargés de « pioches forgées pour des géants » s’apprêtent à arracher du sol gelé les sarments d’une vigne que le phylloxéra a tuée » pose le premier ministre Édouard Philippe, lançant sous des auspices aussi littéraires que viticoles les États Généraux de l’Alimentation (EGA pour les intimes). Lisant le chapitre « La Vigne Arrachée » de La Terre, écrit par René Bazin en 1898, le premier ministre reconnaît ne pas avoir choisi l’extrait le plus gai : « tandis qu’il s’échine à percer la croûte de glace, le fils, André, se convainc que son avenir se trouve ailleurs, loin de cette ferme. Son père, qui, je cite le texte, « possède cet amour fort et éprouvé qui renaît en espoirs à chaque coup du malheur », tente de l’en dissuader. Malgré ses efforts, malgré son « anxieuse tendresse », il n’y parviendra pas. »

Plaçant la viticulture à l’honneur de l’ouverture des travaux des EGA, le premier ministre illustre tout à la fois « la violence psychologique qu’a représentée pour la France le passage d’une société rurale à une société urbaine », la persistance « des problématiques – les calamités, la paupérisation, la désertification, la difficulté d’attirer des jeunes » et « la relation ancestrale qui unit la France à son agriculture ». Maîtrisant le discours d’intention, Édouard Philippe assumait la portée aussi symbolique que verbale de l’exercice : « la France est une grande puissance agricole. Si le président de la République a voulu ces états généraux, c’est d’abord pour le dire, pour le répéter. Pour en être fiers. Et pour rappeler que cette puissance agricole est un élément de notre souveraineté nationale. »

À suivre

Jusqu’en novembre, une consultation publique et quatorze ateliers sont prévus autour des thématiques des EGA : répartition de la valeur et alimentation saine/durable. Le lancement concret des ateliers doit avoir lieu en août. Pour l’instant les listes d’atelier qui circulent ne sont pas définitives. « Pour le moment la méthodologie pour établir ces ateliers semble incomplète, voire inexistante. Il est dès lors difficile d'avancer des propositions propres à la viticulture » glisse un syndicaliste viticole. S’il n’y a pas de focus par filière de production, les approches transversales devraient permettre au vignoble d’être présents dans les débats. Notamment ceux concernant les pertes de récolte liées au climat.

Équation complexe

Évoquant dans son discours que la viticulture a été particulièrement touchée par les gelées du printemps dernier, le premier ministre a surtout souligné la nécessite de transition écologique des productions agricoles. « Cela implique d’aborder sans tabou les sujets difficiles – je pense à la question des pesticides et des perturbateurs endocriniens-, mais le prix, le crédit et la valeur futurs de nos productions sont à ce prix » précise-t-il.

Édouard Philippe reconnaît que « l’équation est complexe [entre] des défis à géométrie variable. Des exploitations, des entreprises qui ont parfois le sentiment de ne pas appartenir au même monde. » Et de conclure « je ne sous-estime pas l’ampleur de la tâche. La lucidité n’interdit pas l’optimisme. Au contraire ! »

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Tous les commentaires (1)
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RR Le 22 juillet 2017 à 07:03:34
Je dénonce que LES AIDES soient DONNEES par choix ou à causes des critères qui empêchent les petites structures d'y accéder la lourdeur administrative favorise les grosses structures il faut considérer les petites structures de vignobles comme des artisans et non des producteurs industriels toutes les conditions adaptées aux petites exploitations disparaissent (exemple Forfait
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