Il est impensable pour nous de ne pas être partie et acteurs dans une procédure mettant directement en danger les vignerons dont nous assurons la protection » pose dans un communiqué lapidaire Philippe Pellaton, le président du Syndicat Général des Côtes-du-Rhône. Se portant partie civile dans l'instruction du négociant Raphaël Michel, les vignerons rhodaniens semblent mesurer toute l’ampleur des fraudes reprochées au vracqueur.
« Désormais, nous avons eu connaissance de premiers éléments qui confirment la gravité des faits reprochés à la société Raphaël Michel » souligne Philippe Pellaton, évoquant « plusieurs centaines de milliers d'hectolitres de vin qui auraient été vendus sous l'appellation Côtes-Du-Rhône. Alors que le vin provenait d'assemblages et ne relevait en aucun cas de cette appellation ».


Secret d’instruction oblige, l’organisme de défense et de gestion des Côtes-du-Rhône et Côtes-du-Rhône Villages ne précise pas d’avantage les éléments portés à sa connaissance. Ce qui n’empêche pas son président de lancer un avertissement : « nous ne laisserons ni nos exploitations être victimes d'escroquerie, ni nos AOC être usurpées ! »
Révélés par V&SNews le mois dernier, les soupçons de fraudes du négociant Raphaël Michel s'amplifient donc. Si le négociant assembleur ne souhaite pas communiquer, l’Interprofession des Vins de la Vallée du Rhône (InterRhône) et l’Union des Maisons de la Vallée du Rhône (l’UMVR) pourraient également se porter parties civiles.