ette année, les travaux en vert sont particulièrement difficiles à mettre en œuvre. Avec le gel, beaucoup de pousses sont reparties au cœur des souches. L’épamprage est donc plus long et plus compliqué à réaliser. « Il faut compter 20 à 30 % de temps de travail supplémentaire », explique Stéphane Becquet, agronome au syndicat des vins bio d’Aquitaine. Tout cela sous des conditions caniculaires. Toutefois si l’opération est longue et difficile, elle reste indispensable. « Il faut la faire maintenant quand les bois ne sont pas lignifiés. Sinon à la taille, ce sera l’apocalypse », insiste le technicien. Or, il est de plus en plus difficile pour les viticulteurs et les prestataires de recruter du personnel. « Les prestataires sont débordés », rapporte Stéphane Becquet.
L’un deux qui opère dans la région de Cognac confirme que cette année les travaux en vert sont plus compliqués à cause du gel. « Il faut souvent passer deux fois dans une même parcelle. Les temps de travaux sont plus élevés alors que les rendements sont plus faibles », regrette-t-il. Compte tenu des fortes chaleurs, il a aménagé les horaires de travail de son personnel et mis à leur disposition de l’eau à volonté. « Les travailleurs démarrent dès 6 h du matin et font une pause dans la matinée de 20 à 30 minutes. Ils arrêtent vers 12 h-13 h ou voire avant si les conditions sont vraiment très pénibles ». Le prestataire leur délivre également une notice dans laquelle il leur précise tout un tas de recommandations : port d’une casquette obligatoire, port de gants, nécessité de se protéger la peau, port de vêtements dédiés au travail… Grâce à toutes ces précautions. « Pour le moment tout se passe bien », indique-t-il.