n toute humilité « créés pour bouleverser la catégorie des vins français », les vins de la Maison de Grand Esprit ont été dévoilés en avant-première ce 16 juin à Paris, par le groupe australien Treasury Wine Estate (TWE) à un parterre de journalistes « VIP » (a priori exclusivement anglais). Se décrivant comme un « portefeuille unique de vins français combinant les techniques de production de l’ancien monde avec un approvisionnement du nouveau monde », la gamme annonce dans un communiqué « casser le moule des maisons françaises traditionnelles, qui se focalisent sur une seule sous-région et restent ancrées dans un lieu ».
Si le discours est révolutionnaire, la mise en œuvre n’est pas éloignée de celle de groupes français allant de Castel à Michel Chapoutier : une marque commune, annoncée par une bannière/signature, signalant un ensemble de vins de négoce. Et loin de l’innovante simplicité vantée, la gamme française de TWE affiche trois niveaux qui semblent peu aisés à appréhender : « Grand Esprit » (avec un Saint-Estèphe), « La Mystèriale » (Châteauneuf-du-Pape, Lussac Saint-Émilion et Santenay Premier Cru) et « L’être Magique » (Bordeaux, Bourgogne, Côtes Provence et Crémant de Bourgogne). Un galimatias quasi-ésotérique qu’il reste à faire passer aux marchés asiatiques qui seront ciblés dès la fin d’année par TWE.


Créée sur-mesure, cette gamme de vins premiums doit être vendue dès novembre 2017 en Asie (Chine, Japon…). « Les vins français sont les plus recherchés en Asie du Nord, les consommateurs les voyant comme un signe de qualité » estime Michael Clarke, le PDG de TWE, précisant « prendre la même démarche qu’avec Penfolds, pour rendre la gamme plus accessible ». Et s'implanter sur des marchés où les vins français gardent la main sur le haut de gamme.
Avec cette ouverture aux vins français, TWE complète un portefeuille déjà constitué de vins américains (Beringer, Blossom Hill, Stag’s Leap…), australiens (Lindeman’s, Wolf Blass…), italiens (Castella di Gabbiano en Chianti) et néozélandais.