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Les prix du foncier viticole sous-estimés de 10 à 15%
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Une autre analyse
Les prix du foncier viticole sous-estimés de 10 à 15%

La FNSafer a récemment publié son rapport annuel 2016 sur le marché du foncier viticole. Point de vue et analyse des principales évolutions dans les différents vignobles, par le réseau Vinea Transaction.
Par Juliette Cassagnes Le 12 juin 2017
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«

 Comme chaque année, les chiffres communiqués par la FNSafer ne sont pas forcément représentatifs des prix pratiqués sur le terrain », prévient d'entrée de jeu Michel Veyrier, directeur de Vinea Transaction. D'abord parce qu'une bonne partie des transactions enregistrées portent sur des vignes intégrées dans des entités viticoles : certaines ne sont pas libres d'exploitation, d'autres font partie de ventes globales comprenant des bâtiments, du matériel, un salarié à reprendre. Cela implique donc des valorisations qui peuvent être aléatoires et inférieures au prix réel des vignes seules. Ensuite, et c'est de plus en plus le cas, parce qu'elles font partie de cession dans le cadre de montages sociétaires, donc via des parts sociales, échappant donc à des cotations « objectives ». « Pour toutes ces raisons, il est nécessaire de rajouter entre 10 et 15% sur les prix minima et maxima communiqués dans l'étude FNSafer », précise Michel Veyrier.

Concernant l'évolution des prix du foncier viticole de façon générale, les tendances constatées pour 2016 confirment celles des années précédentes, à savoir l'existence de plusieurs « groupes » distincts.

Trois tendances, trois groupes

Les appellations à forte valeur ajoutée, dont l'offre reste rare dûe à leur petite taille, ou qui bénéficient d'une belle notoriété, continuent d'être « courtisées ». Leurs prix poursuivent leur progression. Il s'agit par exemple des premiers et grands crus de Bourgogne, de la Vallée du Rhône (Hermitage, Saint-Joseph, Cornas, etc), de Bordeaux (Pomerol, Pessac Léognan), des Côtes de Provence, ou dans le Val de Loire de Sancerre.

Dans un second groupe se trouvent celles qui ont une commercialisation plus difficile et plus concurrentielle, due parfois à un manque de notoriété, avec des vins vendus à très faible marge. Ces appellations se stabilisent à un plancher très bas. C'est le cas des vins doux et moelleux, qui rencontrent un problème de consommation – Muscat du Languedoc ou de Beaumes de Venise, Banuyls, Sauternes - et des appellations « génériques » telles que Bordeaux et Côtes de Bordeaux, stabilisés depuis trois ans, Bergerac (9000€/ha), Beaujolais, Corbières, Minervois, etc. A noter toutefois que le Muscadet se redresse un peu grâce au rachat des parcelles les plus qualitatives par des vignerons dynamiques (les autres vignes restant invendues). En 2016 s'est également produit dans cette appellation quelques achats spéculatifs de la part de viticulteurs charentais à la recherche de droits de plantations, faisant momentanément gonfler le prix moyen des vignes.

Des "tassements" en Champagne et Chablis

Le groupe des appellations « naissantes » enfin, contient celles qui restaient jusqu'à présent sur des prix faibles ou moyens, mais dont la côte a tendance à grimper ces dernières années, à l'instar de Ventoux, Mâcon, ou encore Fronsac, « qui connaît un intérêt croissant notamment de la part des Chinois », ou encore les sauvignons blancs de Touraine : « Il y a une grosse progression des prix car le marché est en tension, les parcelles sans contrainte étant très recherchées par le négoce », indique Alain Paineau, du Réseau Vinea Transaction.

A noter, pour finir, les « cas particuliers », notamment le vignoble de Champagne qui connaît un léger recul. « Il peut s'expliquer par l'attitude des grosses maisons de négoce qui mettent le stand-by sur leurs achats. Ils ont des stocks et le principal marché, le Royaume-Uni, enregistre un réel recul des ventes, commente Michel Veyrier. Il faut néanmoins relativiser ce tassement, car il porte sur un nombre très faible de transactions ».

Une très légère baisse est également enregistrée en appellation Chablis, qui reste elle-aussi à temporiser. « Stable, elle demeure une valeur sûre, valorisée autour de 150 000€/ha », assure Michel Veyrier. Concernant le Cognac enfin, les dernières statistiques laissent apparaître une stabilisation des prix de l'hectare de vigne.

 

Pour consulter la synthèse de l'étude FNSafer Les marchés fonciers ruraux en 2016, cliquez ici.

Tags : Foncier
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