ttendus au tournant, les cinq premiers grands crus classés en 1855 commencent, enfin, à sortir du bois. Avec des prix en très légère hausse par rapport aux excès qui étaient craints sur la place de Bordeaux, notamment après les bonds réalisés pour le 2015. Mis en vente la semaine du 22 mai, le château Lafite-Rothschild (AOC Pauillac) a été proposé à 455 euros par col à la place de Bordeaux, soit une hausse de 8 % par rapport aux allocations 2015. « Cette première tranche représente à peu près la moitié des volumes sortis l’an passé. La prochaine tranche devrait être reliée à la sortie du château Rieussec, dont le prix est encore inconnu » précisent les experts de Liv-Ex.
Sorti à 420 €/col départ négociant, le millésime 2016 du château Haut-Brion (AOC Pessac-Léognan) suit la tendance avec une hausse de 9 % par rapport au 2015. L’an dernier, les prix des châteaux Margaux (AOC Margaux) et Mouton Rothschild (AOC Pauillac) étaient identiques à ceux de Haut-Brion. S’il en est de même pour cette campagne, les premiers grands crus classés en 1855 de Médoc et de Graves témoigneraient de leur écoute du marché, qui leur conseillait de ne pas flamber d'avantage leurs prix. À voir si cette politique tarifaire, partagée avec la majorité des sorties en primeur, suffit à enterrer définitivement le Bordeaux bashing. Premiers éléments de réponse lors du prochain salon Vinexpo.
Faisant suite aux sorties des châteaux Lafite-Rothschild et Haut-Brion, les allocations de Mouton-Rotshclid et Cheval Blanc viennent d'être dévoilées. Respectivement à 420 €/col (de nouveau comme Haut-Brion) et 552 €/col (en légère hausse de 2 % par rapport au primeur 2015). De nombreuses autres propriétés se sont jointes au mouvement, mais avec des croissances nettement plus marquées. Même si leurs prix restent plus abordables : +16 % pour Cantenac-Brown (33 €/col), +19 % pour Rauzan Segla (50 €/col), +23 % pour Troplong-Mondot (102 €/col), +25 % pour Grand Puy Lacoste...