ans le Gard, un de ses magasins a été victime d’un feu lors d’une manifestation de viticulteurs. Mais Intermarché ne semble pas en garder de l'amertume. Elle fait même son mea culpa. « Quand nous avons dû changer l’origine des approvisionnements en vin d’entrée de gamme pour se tourner vers l’Espagne car il n’y avait plus d’offre en France, nous n'avons pas travaillé le linéaire en conséquence. Nous aurions dû le faire ! » regrette Yohan Voisine, responsable catégorie alcools, vins et effervescents. Depuis les différentes actions viticoles, l’enseigne a passé le mot à tous ses magasins pour que les erreurs remarquées par les producteurs ne soient plus commises.
N’en reste pas moins que, pour Intermarché, le Bib représente un vrai enjeu commercial. « Il pèse 30 % du linéaire, pour un chiffre d’affaires en constante progression. De l'ordre de 9 % en 2016 et de 10 à 15 % les années précédentes » indique Charles Pierrard, chef de marché catégorie vin et champagne. Ce poids économique a poussé l’enseigne à engager une réflexion pour améliorer le conseil de ses clients sur ce type de produit. La réflexion est en cours et pourrait aboutir en 2018.
Mais, l’enseigne est aussi un opérateur de la filière. Elle possède en effet une unité à la Fiée des Lois dans les Deux-Sèvres, cinquième plus gros embouteilleurs de France. Elle y fabrique ses MDD, et notamment conditionne les Bib. Sur ces produits également, l’enseigne est prête à l’ouverture. « Pourquoi ne pas s’inspirer de ce qui a été fait dans le lait avec la marque « c’est qui le patron » ? » s’interroge Daniel Travini, adhérent Intermarché et responsable de la catégorie vin. Ce dernier suggère également que la production se prenne par la main. « Si les producteurs pensent que la réglementation en linéaire doit changer, à eux d’agir auprès des Institutions. Nous avons intégré les nouvelles réglementations sur les fruits et légumes, sur les produits de la mer. S’il le faut, nous le ferons sur le vin ! ».