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Transfert de la flavescence dorée des plantes sauvages vers la vigne : un risque mesuré
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Transfert de la flavescence dorée des plantes sauvages vers la vigne : un risque mesuré

Certaines souches du phytoplasme de la flavescence dorée pouvant passer des plantes environnantes vers la vigne, ont été identifiées par les chercheurs. Mais ce type de contaminations demeure minoritaire, avec des fréquences de passages de l'unes à l'autre très faibles. L’arrachage des plantes avoisinantes n'est donc pas nécessaire.
Par Juliette Cassagnes Le 02 mai 2017
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Transfert de la flavescence dorée des plantes sauvages vers la vigne : un risque mesuré
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es recherches sont actuellement en cours pour évaluer les risques et les bénéfices que peut avoir la flore sauvage environnant les parcelles de vigne vis-à-vis de la flavescence dorée. Le programme, intitulé Fladorisk, a démarré fin 2014 et se terminera fin 2017.

Une partie des résultats de ces recherches, conduites sur le vignoble bourguignon, a été récemment présentée, plus précisément celle portant sur l'évaluation du risque de passage de la maladie des plantes sauvages à la vigne. Les chercheurs savent en effet que certaines plantes sont des réservoirs originels du phytoplasme mais que la cicadelle de la flavescence dorée, Scaphoideus titanus, n'est retrouvée que rarement sur d'autres végétaux que la vigne. Les recherches visaient donc à mieux cerner ce risque de transmission à la vigne, mais aussi de découvrir d'éventuelles nouvelles plantes « réservoirs », ou encore d'autres insectes vecteurs que ceux déjà connus.

Une grande diversité génétique des phytoplasmes

L'analyse du génotype des souches du phytoplasme présentes sur des pieds de vignes contaminés et isolés des principaux foyers, retrouvés lors des prospections fines, ont d'abord permis de constater la grande diversité des souches présentes dans le vignoble bourguignon : la moitié des cas était des souches « M54 » du groupe FD2, la plus connue et répandue en France et en Europe, mais l'autre moitié était nettement moins commune, avec des génotypes appartenant aux groupes « PGY », « FD3 », « FD1 » ou encore des variants de M54 du groupe FD2. En résumé, « Des génotypes non décrits sur des foyers en France et provenant très certainement des plantes environnantes ».

La collecte et l'identification des insectes et des plantes environnantes, clématites et aulnes, leur ont par ailleurs permis de confirmer que ces végétaux étaient bien porteurs de ces différentes souches : les phytoplasmes de type PGY et FD 1 / FD 2 ont été retrouvés sur des aulnes et peuvent être transmis à la vigne de façon occasionnelle par des cicadelles vivant sur les aulnes.

Il en est de même pour les clématites. Un insecte a notamment été identifié sur celles-ci et dans les pièges : un « fulgore » (Dictyophara europea). Certains étaient infectés par une souche de FD 3, sachant qu'ils peuvent la transmettre occasionnellement à la vigne. « Cet insecte est donc un candidat pour le transfert de la maladie des clématites à la vigne mais avec une fréquence très faible : seuls six cas ont détectés sur vigne en Bourgogne entre 2012 et 2016, malgré une forte densité de clématites autour des vignes », précise Sylvie Malembic-Maher, chercheuse à l'Inra de Bordeaux et responsable du programme de recherche.

Scaphoideus titanus responsable de la propagation dans les vignes

Et c'est ensuite bien la cicadelle Scaphoideus titanus qui transmet les différents phytoplasmes de vigne en vigne, à l'exception de la souche « PGY », qu'elle ne peut pas transmettre.

« Toutefois, la fréquence de passage de ces plantes environnantes à la vigne est très faible, rappelle la chercheuse. La cicadelle de la flavescence dorée est responsable du risque épidémique ». Il n’y a donc pas de nécessité d’éliminer ces plantes environnantes mais la prospection reste indispensable pour identifier ces cas isolés et les arracher au plus tôt, conclut celle-ci.

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