es ventes de Beaujolais nouveaux ont représenté en 2016 un volume total de 187.668 hectolitres, soit un chiffre en légère baisse, de -2,6% par rapport à 2015 (192.716 hl), année qui avait elle-même connu une diminution par rapport à 2014. Sur 10 ans, la baisse des volumes vendus atteint -47%.
Pour l'année 2016, cette tendance est essentiellement le fait de l'export : avec un total de 81000 hectolitres écoulés, les ventes de Beaujolais nouveaux rouges ont enregistré sur ce circuit une chute de 8,4% en volume.Si les pertes sont limitées vers les pays « tiers » (-1,8% avec 68000 hl exportés), il n'en est pas de même pour l'Europe, où les volumes plongent de 33%, avec 12740 hl. En cause, les expéditions à destination du Royaume-Uni, avec 70000 hl en moins, soit -90%. « Nous avions eu des augmentations importantes ces trois dernières années avec des vins ré-exportés depuis ce pays vers des pays comme la Russie, l’Irlande, la Belgique, voire même le Japon, précise Anthony Collet, responsable du service marketing d'InterBeaujolais. Ces marchés n’auraient pas été renouvelés et les exportations ont de facto fortement baissé ».


Vers le "grand export", le Japon, qui reste de loin le plus gros marché, voit lui-aussi ses exportations baisser, de 6%, avec 47000 hl qui y ont été vendus. « L’offre en PET y a été considérablement réduite ces dernières années ; elle est passée de 40% en 2012 à 6% en 2016, indique Anthony Collet. Les magasins de proximité (« convenience stores ») comme Lawson ou Seven eleven auraient eux-aussi réduit leurs assortiments à 2 ou 3 références, impactant les résultats de la campagne. Ces magasins réalisaient auparavant des volumes conséquents ». Mais les exportations qui progressent vers les USA (+8%) et le Canada (+51%) permettent de contenir la chute des ventes vers les pays tiers à -1,8%.
A l'inverse, le marché français, sur lequel 56% des ventes du vin primeur ont été réalisées, connaît une progression globale de 4%, grâce au marché « traditionnel » et à la vente directe qui connaissent une hausse de 16%. Leurs volumes totaux ont représenté 57000 hl.
Le principal débouché français, la grande distribution, a en revanche connu une nouvelle diminution des quantités vendues sur l'année 2016, de -5,6% en volume et -5,3% en valeur. En 2016, les volumes écoulés ont représenté 47750 hl, contre 50600 hl en 2015. Une baisse qui s'est produite aussi bien dans les hypermarchés que dans les supermarchés et les magasins de proximité.