Beaujolais, Cahors, Faugères...
Jérémy Arnaud devient coach de collectifs viticoles

Ayant quitté la direction marketing de l’interprofession cadurcienne, l’expert en stratégie propose aux collectifs viticole d’externaliser leurs réflexions de développements commerciaux.
Ayant rejoint en pleine crise viticole la direction marketing de l’Union Interprofessionnelle des Vins de Cahors, Jérémy Arnaud estime, dix ans plus tard, que le vignoble cadurcien se trouve au milieu du gué : « il reste 50 % du chemin à parcourir pour devenir un grand vin de terroir, et la référence mondiale du malbec » estime-t-il avec son entrain caractéristique. Mais l’expert en marketing n’accompagnera pas ce développement de l’intérieur, il l’alimentera depuis sa start-up Terroir Manager.
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Depuis ce 16 avril, Jérémy Arnaud a quitté l’UIVC pour en devenir un prestataire de services. Toujours rattaché au développement stratégique, il externalise ainsi l’exécution du budget marketing. « Pour moins cher » précise-t-il dans un clin d’œil. Après 6 mois d’essai (avec l’accord du l’UIVC), il prend son indépendance en accompagnant de collectifs existants pour la définition de leur identité et de leur progression commerciale. Il confie avoir déjà passé des contrats pluriannuels avec l’Interprofession des Vins du Beaujolais (qui a adopté sa feuille de route en début d’année) et l’Organisme de Défense et de Gestion des Vins de Faugères (dont il rencontre les membres avant d’établir un diagnostic).
D’après son fondateur, Terroir Manager ne se définit pas comme une agence de conseil marketing proposant des audits, mais comme un outil pérenne de « développement sur-mesure des économies de terroir, et de tout ce qui peut apporter une valeur ajoutée au mètre carré ». Pour étoffer son expertise, Jérémy Arnaud fait appel à des experts extérieurs. Comme son ancienne professeur de l’ESC Dijon, Joëlle Brouard. « Terroir Manager n’est pas un énième cabinet de conseil, il permet d’accompagner et mettre en œuvre un plan d’actions concerté » estime la jeune retraitée. Sont également impliqués l'attachée de presse Michèle Piron-Soulat et l'expert en CRM Yann Philip (ex-Sales Forces).
À l’avenir, Terroir Manager n’exclut pas de suivre des groupes non constitués, ou d’en créer, qu’ils soient en France ou à l’international, dans le vin ou d’autres secteurs. Actuellement, la start-up suit d’ailleurs déjà un groupe de producteurs italiens dans la région d’Alba (Piémont).