'entreprise Rhonéa est née il y a deux ans, en juin 2015, suite au rapprochenement des caves coopératives de Balma venitia (Beaumes de Venise) et des Vignerons de Caractère (Vacqueyras). La stratégie décidée et mise en place il y a 18 mois, suite à la naissance de la nouvelle entité, porterait déjà ses fruits.
Selon les chiffres communiqués, 8 millions de bouteilles auraient été distribuées sur l'année 2016 pour un chiffre d'affaires de 32 millions d'euros. L'entreprise enregistrerait donc une croissance de 10% en valeur et 8% en volume. Une progression des ventes qui se réalise autant grâce à l'export qu'au marché français : grossistes, GD, cavistes.
Pour parvenir à ce résultat, plusieurs leviers ont été actionnés. Un travail a été conduit pour « remettre à plat » la gamme issue des deux caves, qui comptait pas moins de 900 références. L'objectif : diminuer leur nombre et revoir le profil des vins et leur packaging pour gagner en « lisibilité » vis-à-vis des distributeurs et consommateurs. Une rationalisation de la production a également été menée, conduisant à des économies de fonctionnement. Autre mesure engagée : la réorganisation de l'équipe commerciale pour accroître la présence sur les différents marchés et les circuits.
Mais il reste encore du chemin à parcourir. La progression des ventes s'est faite jusqu'à présent essentiellement grâce aux crus : Vacqueyras, Beaumes de Venise, Gigondas, etc. Actuellement, trois bouteilles sur quatre écoulées par Rhonéa sont ainsi des crus rhodaniens.
L'enjeu pour 2017 et les années suivantes reste donc, pour son équipe dirigeante, « d'inverser la tendance » concernant les appellations régionales, Côtes-du-Rhône, Côtes-du-Rhône villages, Ventoux ou encore IGP : « Nous devons être plus visibles et présents sur celles-ci... Il faut que demain nos clients nous attendent également là-dessus, afin de devenir une Maison du Rhône importante sur le plan mondial », précise Pascal Duconget, son directeur. La structure dispose d'un potentiel de 25000 hectolitres de vins dans ces appellations dites "régionales".
Celui-ci se déclare d'ailleurs « plutôt optimiste » pour l'année en cours, avec une nouvelle croissance des ventes attendue pour 2017. « Une croissance probablement pas à deux chiffres comme en 2016 », mais une croissance tout de même...