Un peu d'imagination, de créativité et d'humour, voilà les ingrédients qu'a utilisé Christophe Coquard pour créer sa nouvelle gamme baptisée « Coqu'art », en appellation Beaujolais. Un nom choisi en lien avec son patronyme, qu'il a décidé d'utiliser et de tourner en dérision.


L'étiquette représente son portrait, peint par un artiste, Christophe Heymann. Le vigneron-négociant y apparaît avec un œil au beurre noir, un verre de vin à la main. « C'est une étiquette pour casser les codes du Beaujolais, une étiquette tape-à-l'oeil pour une cuvée qui en en met plein la vue, s'amuse le négociant. C'est un vin sérieux, de qualité, sans me prendre au sérieux ».
La nouvelle étiquette, plus précisément le coquard et le verre de vin, sont déclinés en trois tons distincts, selon la nature du vin contenu dans la bouteille : rouge, rosé ou blanc. La couleur de la capsule y sera également assortie, lors de la mise en bouteille qui aura lieu en avril. Enfin, la contre-étiquette amènera des explications : l'oeuvre de l'artiste, le portrait décalé et humoristique, la présentation du personnage. Et pour aller jusqu'au bout de la démarche, Christophe Coquard choisira une bouteille de type bordelaise à « épaules larges », pour plus de « tenue ». « Elle sera originale, différente », commente celui-ci.
Cette nouvelle gamme est destinée à être écoulée en grande distribution, comme ses deux autres collections, « Clochemerle » et « 69 ». Comme pour ces deux précédentes, le négociant a cherché, avec ce nouveau produit, à proposer « une identité bien affirmée, singulière, qu'il veut pouvoir valoriser ». En terme de prix de vente dans les rayons, celui-ci espère en tirer un tarif consommateur autour de 5,50 € TTC. « C'est un concept fort qui supportera un prix supérieur à la normale, et la qualité du produit le justifiera », indique Christophe Coquard. Si les distributeurs se montrent intéréssés, il aimerait en tirer 60000 cols pour cette première année, dès l'été 2017, et plus encore les années suivantes.
Plus largement, cet « artisan-négociant » installé à Theizé, dans le sud-Beaujolais, s'est fixé comme véritable « mission » de développer ses ventes sur les appellations régionales Beaujolais et Beaujolais-villages hors-primeur, convaincu que les profils de ces vins collent parfaitement avec les attentes des consommateurs. « Je cherche à trouver des moyens...C'est un vrai challenge de développer les ventes sur les 11 autres mois de l'année », explique celui-ci.
Sur les 300000 bouteilles actuellement commercialisées par la Maison Coquard, les trois-quarts le sont dans ces deux appellations « génériques » hors-primeur, à des prix de vente supérieurs à 4€. Un volume dont il se déclare « assez fier » et qui continue de progresser au fil des ans.