Soirée Millésimes

Les vins des Bouches-du-Rhône défendent leurs couleurs à Marseille

 Nous avons longtemps rechigné à faire de Marseille une ville de vin » confie Jean-Claude Pellegrin, élu de la chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône en charge de la viticulture. « Pourtant si nous remontons 2 600 ans en arrière c’est bien ici que tout a commencé. » C’est donc dans la célèbre salle de spectacle Le Silo, implantée entre le port ouvert sur la Méditerranée et le cœur de la cité phocéenne, que la Chambre d’Agriculture et le Conseil Départemental ont organisé « Millésimes » : une opération de promotion des vins du département, toutes dénominations confondues, destinée aux professionnels de la restauration et de la distribution.

Cette nouvelle version de l’ancienne présentation des millésimes, qui se tenait habituellement dans les locaux du département, donne le ton de l’offensive promotionnelle voulue par les acteurs de la filière. « Cette soirée a pour but de mettre en relation des cavistes, des restaurateurs et d’autres acheteurs potentiels avec les vignerons du département » explique Sébastien Attias, chef du pôle développement technique de la chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône. Ces derniers ont donc pu déguster, en avant-première, 200 échantillons des IGP Bouches-du-Rhône, Alpilles et Méditerranée et des AOP coteaux d’Aix-en-Provence, Baux-de-Provence, côtes de Provence, côtes de Provence Sainte-Victoire, Palette et Cassis, le tout en présence d’une quarantaine de vignerons.

Les institutions misent donc sur un rayonnement local fort. Si les vignerons présents à Millésimes s’accordent à dire que c’est une bonne chose, ils souhaiteraient aussi un « coup de pouce à l’export » où les rosés provençaux enregistrent une ascension fulgurante.

Destination oenotouristique de référence

En 2016, le vignoble des Bouches-du-Rhône, qui s’étend sur 10 000 hectares, a produit près de 510 000 hectolitres de vin. Sur un territoire qui court de la Sainte Victoire à la Camargue en passant par les Alpilles et la campagne Aixoise. Un patrimoine viticole que l’ensemble de la filière, caves coopératives et caves particulières confondues, entend bien promouvoir au travers de ses appellations avec ce type de manifestation à destination des acheteurs, mais aussi par le biais du développement de l’œnotourisme comme l’a rappelé Martine Vassal, présidente du conseil départemental : « Nous n’avons pas à rougir et entendons bien faire des Bouches-du-Rhône une destination oenotouristique de référence ! »