L'appétit vient en mangeant. Il ne faudrait pas que ce soit le cas pour les vins d'Espagne", prévient Jacques Gravegeal. Pour empêcher que cela se produise, le président du syndicat de l'IGP Pays d'Oc, réclame, comme toute la production, une indication plus apparente de l'origine des vins vendus en grandes surfaces.
Et comme charité bien ordonnée commence par soi-même, il incite les embouteilleurs de Pays d'Oc à faire de même, qu'ils soient producteurs ou négociants.
A Vinisud, il a présenté une version Bleu-Blanc-Rouge du logo Pays d'Oc que l'interprofession a lancé depuis plusieurs années déjà. Un logo que trop peu d'entreprises utilisent à son goût et dont la nouvelle version a le mérite d'indiquer clairement qu'il désigne des produits français.
Le 20 janvier, "lors de la dernière assemblée générale d'InterOc, nous avons distribué des rouleaux de logos autocollants et demandé aux entreprises de les tester. Les retours sont excellents", assure Jacques Gravegeal. L'appel au patriotisme économique fonctionne.
L'interprofession a également décidé que les entreprises du club des marques qui n'adopteraient pas le logo sur toutes leurs étiquettes, ne bénéficieraient plus des avantages de ce club. Chaque opérateur conserve le choix des couleurs. L'interprofession tente de négocier le même accord avec le club des distributeurs.
Jacques Gravegeal milite aussi pour un discours commun à la production et au négoce de défense du label Pays d'Oc. Un argumentaire vantant le sérieux de l'IGP est en préparation.