n 2016, le vignoble de Cognac a expédié 179 millions de cols d'eaux-de-vie, pour un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros. Soit des hausses de 6 % en volume et de 7 % en valeur, atteignant des niveaux de commercialisation inédits. Le Cognac reprend ainsi son rythme de croisière, en faisant tomber le record de l'année précédente. Mais depuis le repli de 2014, ce ne sont plus les marchés asiatiques qui alimentent la croissance de la consommation, ce sont ceux nord-américains. Et plus particulièrement les Etats-Unis.
Avec 74 millions de cols importés sur l'année écoulée (+14 % en volume), le marché américain pèse pour 41 % des volumes commercialisés par Cognac en 2016. Friand de qualités jeunes, les Etats-Unis soutiennent la croissance des ventes de VS (+10 % en volume, +13 % en valeur), qui représentent la moitié des ventes de cognacs (pour 40 % de VSOP). Confirmant les tendances de la campagne 2015-2016, les marchés asiatiques se maintiennent, alors que la Chine achève de se normaliser. Avec 51 millions de cols, la croissance n'est que de 1 % en volumes. La zone européenne reste sur une tendance baissière (-1 % en volume et valeur), tandis que les pays émergents confirment leur potentiel (+5 % en volume et valeur).
Si les cognacs battent de nouveaux records sur les marchés, il n'en est pas de même pour leur production, qui s'éloigne du niveau plafond du précédent millésime. Après un rendement moyen généreux de 12,4 hectolitres d'alcool pur par hectare en 2015, le vignoble charentais se hisse péniblement à 10,4 hl AP/ha). La production de l'année se place ainsi bien en deçà du rendement maximal arrêté (11,02 hl AP/ha), mais les réserves climatiques engrangées l'an passé devrait permettre de compenser les difficultés du millésime. La campagne viticole ayant été marquée par le gel, des orages de grêle et une forte sécheresse estivale.