es traditionnels vœux de l’INAO qui se sont tenus le 10 janvier dans une atmosphère de fin de cycle. Outre les présidentielles qui se profilent pour le ministre de l’agriculture (qui n'a jamais manqué les voeux en cinq ans de mandat), en février prochain, les différents Comités de l’Inao seront renouvelés. Si la présidence du Comité vins AOP ne devrait pas changer (Christian Paly devrait être reconduit à son mandat), celui du Comité vin IGP va être amené à évoluer : le président Jacques Gravegeal doit en effet quitter son siège. Par ailleurs, l’actuel directeur, Jean-Luc Dairien, doit faire valoir ses droits à la retraite. C’est Marie Guittard, actuelle conseillère à l’agriculture du Premier ministre, qui a été nommée pour lui succéder en avril prochain.
Mais ni le président de l’INAO, Jean-Charles Arnaud, ni Stéphane Le Foll, n’ont joué la carte du sentimentalisme au cours de leurs vœux, préférant parler d’avenir. Le président de l’Institut a, notamment, insisté sur la nécessité de bâtir une communication efficace autour des indications géographiques. « ll faudra que l’État s’engage aux côtés des professionnels » pour mener à bien cet objectif, a plaidé Jean-Charles Arnaud. Celui-ci souhaiterait que ce projet soit inscrit dans le cadre du prochain contrat d’objectif de l’Inao pour la période 2018-2021 sur lequel les responsables professionnels plancheront en 2017.
Pour sa part, le ministre a souligné l'importance des questions internationales. L’Inao doit en effet à la fois protéger les indications à travers le monde mais également sensibiliser les États à l’utilité économique de ce concept de protection. « C’est un objectif stratégique. Nous devons mener la bataille pour promouvoir cette démarche » a-t-il martelé. Il a ainsi rappelé que les IG sont protégées dans le cadre de l’accord CETA signé entre l’Union européenne et le Canada et que la France avait tenu une position ferme dans le cadre des discussions du TAFTA avec les Etats-Unis (désormais mis en sourdine).
Jean-Charles Arnaud et Stéphane Le Foll ce sont tous les deux félicités du travail réalisé par l’Inao et le ministère de l’Agriculture pour permettre d’introduire des mesures agro-environnementales dans les cahiers des charges des indications géographiques. Reste encore à dévoiler ces mesures, ce qui devrait être le cas dans quelques semaines.