e basant sur un sondage postal effectué en janvier dernier, la DRAAF réalise un constat sans équivoque : 100 % des vignerons bordelais visent un maintien ou une augmentation de leurs ventes en bouteilles sur les trois prochaines années (respectivement 40 et 60 % des répondants). Cette orientation est d’autant plus forte que le poids du vrac est fort pour le domaine sondé note le service statistique régional : « 7 exploitants sur 10 ont ce projet lorsque le vrac pèse pour plus de 10 % dans les ventes, contre 1 exploitant sur 2 dans le cas contraire ».
La perspective d’une meilleure valorisation de sa production alimente cette volonté de mise en bouteille, au détriment du vrac qui devient une valeur d’ajustement. « Malgré́ un accroissement de la charge de travail, la valorisation de leur production est la motivation principale des viticulteurs pour commercialiser leur vin en bouteille » résume l’étude, qui note que « l’indépendance commerciale et la stabilité́ des ventes sont des avantages de la vente en bouteille moins déterminants ».
Il faut dire que la moitié des bouteilles vendues par ces caves particulières l’an dernier l’ont été via le négoce, qui propose peu de contrats pluriannuels, mais renouvelle ses commandes quand elles ne sont pas d’opportunité. Quant à la distribution, qui pèse pour un tiers des ventes de ces caves particulières, sa part de contractualisation pluriannuelle reste marginale : respectivement 30 % pour le circuit traditionnel (cavistes et restauration) et 40 % pour les centrales d’achat.
Ayant mobilisé 989 exploitants, ce sondage représente 34 400 hectares de vigne (soit 30 % du vignoble bordelais) pour une commercialisation de 1,2 million hectolitres de vin en 2015. Pour le lire dans son intégralité, cliquer ici.
Demandant des investissements techniques, le conditionnement des vins impose également la mise en place d’une stratégie de promotion. Un tiers des sondés se contente de ne mettre en place qu’une action de communication : très souvent l’inscription à des concours, pour pouvoir arborer une médaille sur sa bouteille. Les vignerons visant les distributeurs et le négoce tendent à s’inscrire à des salons professionnels, tandis que ceux privilégiant la vente directe aux consommateurs misent sur le développement d’un site web.