Si cela fonctionne bien, ceux qui auront investi dans notre projet auront fait une belle affaire ! » parie l’ingénieur agronome Laurent de Crasto, le dynamique co-fondateur d’ImmunRise. On ne peut plus confiant dans le développement de sa solution, secrète, de micro-algues pour traiter le mildiou et le Botrytis de la vigne (voire les grandes cultures, comme le blé). Pour soutenir son projet ambitieux de biopesticide marin, la start-up lance aujourd'hui une levée de fond participative, ou crowdfunding.
Hébergée par la plate-forme bordelaise Happy Capital (cliquer ici pour y accéder), l’initiative se donne pour objectif de lever un million d’euros. Mais le plafond peut monter jusqu’à deux millions € précise Laurent de Crasto. « Cela représenterait alors 20 % des parts sociales. Il s’agit de vrais investisseurs, qui forment une holding » souligne-t-il. Ces fonds doivent permettre à la PME de passer à la vitesse supérieure dans son développement. Après avoir fait ses preuves in vitro, la préparation de mico-algues doit se confronter à des conditions réelles, notamment pour paver le chemin d’un dossier de demande d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM).
Espérant pouvoir commercialiser en 2019-2020 ses premières solutions viticoles contre le mildiou et le botrytis, Laurent de Crasto concède que « la phase d’obtention de l’AMM commence à coûter. Comme la création d’une usine pilote pour monter notre capacité de production à un niveau suffisant. » Sachant que la production actuelle de micro-algues reste à petite échelle, pour les industries de niche de la pharmacie et de la nutrition.


Si ImmunRise veut se doter de moyens à la hauteur de ses ambitions, la start-up tient farouchement à son indépendance. Et veille à garder à l’écart tout investisseur issu de l’industrie agrochimique. « Il y a une clause d’agrément qui nous permet de refuser l’entrée au capital de toute société ou filiale d’un groupe phyto » précise Laurent de Crasto.
« Nous ne voulons pas que le seul intérêt financier gouverne notre entreprise. L’idée est que les consommateurs et les vignerons reprennent le pouvoir de décision dans les choix gouvernant leur production et leur alimentation » explique-t-il. Pour permettre au plus grand nombre de prendre des actions, le montant plancher a été fixé à 300 euros.