ontrôlant l’essentiel de la vente au détail de vins et spiritueux, la Société des alcools du Québec (SAQ) n’aurait dégagé « aucun gain de productivité depuis la fin des années 80 » constate la dernière étude de HEC Montréal. Dénonçant un monopole en sous-régime, cette étude demande à la Belle Province de revoir à la hausse ses attentes à l’encontre de la SAQ. « En négligeant l’importance de l’efficacité de la SAQ, le gouvernement a renoncé à des revenus supplémentaires potentiels, ou alors il a contraint les consommateurs à payer plus cher pour leur alcool » critique le professeur Robert Gagné, rédacteur du rapport.


Ces incriminations ne sont plus d’actualité rétorque la SAQ, s’appuyant sur « des efforts d’efficience et de productivité mis en place depuis 2006 ». Comme la baisse de prix de 50 cents de dollars canadiens (soit 34 centimes d’euros) pour 1 600 références de vin au début du mois, afin de réduire le fossé de tarif avec la province voisine d’Ontario (cliquer ici pour en savoir plus).
Pour le professeur Robert Gagné, il reste une nécessité : « établir des objectifs clairs en matière d’efficacité ». Il propose pour cela des indicateurs d’évaluation, comme la productivité multifactorielle. Si cette étude critique les orientations stratégiques du monopole, elle ne prend pas de position sur sa pertinence, ou non. Contrairement aux récentes publications Faut-il mettre fin au monopole de la SAQ ? de l’Institut de Recherche et d'Informations Socio-Economiques ou Monopole Inc. Pour une ouverture du commerce des vins et spiritueux des économistes Frédéric Laurin, Yves Mailloux et Paul Daniel Muller.