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Vrai/faux sur les vins espagnols et les vins sans IG
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Halte aux clichés
Vrai/faux sur les vins espagnols et les vins sans IG

Le 9 novembre, Dionysud accueillait une conférence qui visait à mieux comprendre la concurrence des vins espagnols et le positionnement des vins français dans ce contexte. Les différents intervenants ont fait tomber quelques clichés.
Par Marion Sepeau Ivaldi Le 10 novembre 2016
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Vrai/faux sur les vins espagnols et les vins sans IG
De gauche à droite : Frédéric Rouanet, président du syndicat des vignerons de l'Aude ; Thierry Coste, président du Copa-Cogeca ; Bruno Kessler, président de l'AFED. - crédit photo : Cédric Faimeli GFA
L
a France est le premier client des vins espagnols.

Vrai. Environ 6 millions d’hl de vracs espagnols sont achetés par la France, selon les chiffres de Raphael Del, directeur de l’Oevm. Et l’Allemagne et l’Italie sont respectivement les deuxièmes et troisièmes clients. À partir de 2013, année de forte récolte en Espagne, les exportations ont brusquement augmenté en Espagne : de 4 millions d’hl en 2014 (vs 2013). Aujourd’hui, la croissance des exportations se fait à un rythme moins élevé d’environ 1 million d’hl.

 

La stagnation de la consommation espagnole est responsable du développement de l’export.

Vrai mais pas seulement. Selon Raphael del Rey, le développement de l’exportation a aussi été porté par l’arrêt des subventions à la distillation suite à la réforme de l’OCM 2008. « 10 millions d’hl étaient distillés avant 2008 » a rappelé Raphael del Rey. Un autre facteur de développement est la productivité qui s’accroît dans les vignobles espagnols.

Les vins de la Castilla La Mancha sont importés alors que les vins sont traités avec des produits phytosanitaires interdits en France.

Faux. Les conditions de température permettent une protection du vignoble avec deux traitements annuels au soufre, a affirmé Bienvenido Amoros Ortiz-Villajos, directeur de la filière vin chez agro-alimentarias CLV. Dans la région, c’est l'accès à l’eau qui est primordial. La pluviométrie est de seulement 400 à 500 mm par an. La moitié des surfaces de vignes est irriguée, soit environ 220 000 ha. Le rendement moyen atteint 51 hl/ha, de quoi dégager une marge nette moyenne aux producteurs de 1000 à 1500 euros.

 

Si la France ne produit pas de vin d’entrée de gamme, c’est parce que le négoce veut acheter des vins produits à 200 hl/ha payés à 40 euros/hl

Faux. Selon Bruno Kessler, le négoce plaide pour le développement de vins sans indications géographique avec mention de cépage en France mais en acceptant que ces vins soient mieux valorisés pour que les vins espagnols. Le président de l’AFED a ainsi indiqué qu’il y avait de nombreux négociants en France prêts à passer des contrats de trois à cinq ans pour des vins produits à 140 euros/ha payés 55 euros/hl. Il a par ailleurs rappelé que 25 % des indications géographiques françaises ne trouvaient pas de marché. Les surfaces dédiées à cette production pourraient être orientées vers la production de vins sans indication géographique, segment qui a crû de 16 % en volume en 2016 pour atteindre 1 688 295 hl commercialisés.

 

Le problème des importations est aussi européen.

Vrai. Thierry Coste, président du Copa/Cogeca a rappelé les effets négatifs de la fin des outils de régulations économiques de l’OCM vin. Mais, bonne nouvelle, la régulation a de nouveau bonne presse à Bruxelles. Nous allons nous attacher à défendre des mesures de soutien. En attendant, « la solution à court terme est d’avoir un maximum de collaboration entre pays ». Et de rappeler que les vrais concurrents du vin, ce ne sont ni l’Espagne, ni l’Italie, ni le Chili, ni l’Afrique du Sud : ce sont « les alcools et la bière qui sont très agressifs ».

 

Demain, les Espagnols expédieront en bouteille.

Peut-être. Dans un futur proche, il se pourrait que les intermédiaires permettant l’accès au marché français aux vins espagnols soient éjectés de la course. En tout cas, le négoce français le redoute. Frédéric Rouannet, président du syndicat des vignerons de l’Aude aussi. « Il est possible que les Espagnols embouteillent eux-mêmes pour exporter sur le marché français » a-t-il alerté. Ce dernier a prévenu : si les vins de table sont touchés, il y aura des phénomènes en cascade pour les IGP et les AOP. Et d’expliquer : « nous avons fait le choix d’orienter notre stratégie de production vers le haut de gamme, je ne sais pas si on a bien fait ».

 

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La présentation de Raphael del Rey

Vous pouvez télécharger la présentation de Raphael del Rey.

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paoli / contact vip Le 14 novembre 2016 à 08:48:15
Un ami, courtier en boisson et représentant des alcools de luxe, m'a demandé de lui trouver en urgence, ce week-end end, une cave coopérative capable de fournir du vin rouge à 1€38 maxi. Un marché garanti pour 5 ans de plus de 100.000 €. vraisemblablement pour la Chine. Je n'ai pas pû lui fournir de réponse vu le délai donné. Mais tout compte fait, j'aurais été agacé d'aider à promouvoir ce type de vin. La disparition de la notion de vin de table ou même dit de pays, est une bonne chose. Le Languedoc traîne encore , en terme d'image, cette ancienne étiquette alors que par ailleurs certains crus, dont un cru la liviniere, à été élu meilleur vin du monde en 2005. Le travail de toute une région, intelligemment mise en avant par le CiVL que je remercie au passage pour son soutien (salon stars et découvertes ce dernier 24 octobre, et bientôt l'opération Happy Languedoc début décembre).
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